Das les forêts de Sibérie - Sylvain Tesson -

Au début de son récit, l'auteur se propose d' « enfin savoir si [il a] une vie intérieure ». Au vu des commentaires et de ma propre lecture, j'ai hâte de lire le tome 2 pour avoir la réponse!

Ceci dit, même si je n'ai pas été très intéressé par ce qu'il tire et nous partage de son expérience de retrait sur les bords du lac Baïkal, j'ai apprécié imaginer être à sa place, comprenant très bien sa démarche. Je partage aussi son goût pour le mélange ou les mises en perspectives entre les hauts et les bas, les comparaisons entre les grandes idées universelles et les gestes simples de la vie en forêt. Mais je trouve qu'il rate sa cible dans son récit, fait d'aphorismes qui tombent un peu à plat.

Peut-être n'est-il pas resté assez longtemps. Peut-être le décapage qu'il évoque n'a-t-il pas été suffisamment poussé pour qu'apparaisse une expression mieux délestée de la vanité parisienne qu'il fuyait. « L'ermite gagne en douceur ce qu'il perd en sensibilité » mais peine à le traduire au retour.

À côté de ça, j'ai bien apprécié l'image des Russes qu'il nous envoie par petites touches, au gré des rencontres faites dans la « gloubina », la profondeur des zones reculées, de ce vaste « territoire libre où les Russes peuvent s'adonner à leur activité préférée : faire n'importe quoi », de cette « nation qui envoie des fusées dans l'espace et où l'on se bat contre les loups à coups de pierre ». Les pieds au bord de ce lac sibérien reculé, il nous les présente qui « bâtissent toujours les choses dans l'urgence, comme si les soldats fascistes allaient débouler d'une minute à l'autre », une illustration des mots du marquis de Custine : la Russie est « chargée de traduire l'Asie à l'Europe ».

Difficile de décrire de maniere interessante six mois passés à rien faire.
Le résultat est sans doute représentatif de l'expérience, on s'ennuie un peu.
Des réflexions intéressante, quelques idées de lecture.
Par contre j'ai trouvé un peu pénible les multiples randonnées, toutes un peu pareilles.

J'en attendais plus... finalement je ne vois pas trop ce que cette vie d’ermite et les lectures lui ont apporté. Je retiens la vodka... les discussions limitées avec les Russes... alors que j`aurai eu envie d`avoir des descriptions de la nature à la Giono, d'entendre parler du sens de la vie... et de Dieu !

Je trouve la démarche du gars intéressante, j'avais hâte de lire son récit et puis, déception...sans rythme et ennuyeux.

Récit intéressant mais un peu vide parfois... dommage.