Les amis de Dufferin 2013

Cercle débuté le : 2013-03-01

Le grand coeur - Jean-Christophe Ruffin - Rémy 7 0 5

Rémy 2013-02-23
Étonnant, le libéralisme et les multinationnales déjà à oeuvre au moyen age.
Valentine 2013-04-07
Magnifiquement écrit. Aventure captivante, encore plus captivante parce que racontée de l'intérieur. Rémy, on est loin de la bibliothèque du Bed and Breakfast là...
Ludo 2013-05-12
Génial ! Très bien écrit. Permet d'imaginer la vie en France à l'époque et pas seulement du point de vue royal. Permet également d'assembler plusieurs pièces du puzzle historique, la guerre de 100 ans, jeanne d'arc, les croissades, la chute de bizance, la renaissance, la fin de la féodalité, la fin de la chevalerie, le début du libéralisme (avec des soutiens dans le gouvernement. Et qui fini par enrichir exagérement).. etc. Je ne pensais pas que cette époque était aussi riche avec ce Charles VII que je pensais un peu bénêt.
Jacqueline 2013-04-13
Beau récit de vie et qui permet une incursion dans la Renaissance. On pense beaucoup de bien du commerce après une telle lecture.
Retard Mathilde 01-Jun-2013

Muriel 2014-01-26
Très bon livre! j'aurais aimé y lire quelques dates, y voir quelques cartes... J'adore les romans historiques! Quelle histoire personnelle de ce Jacques Coeur qui a tellement oeuvré et fait avancer la France de l'Époque!!! Quelle belle description du roi et de son caractère ambigu et ses ambitions à la fois géniales et malsaines. De même que je me suis délectée de la sensibilité de Jacques et ses réflexions intimes, écrites par l'auteur, un homme! J'ai du coup bien envie d'aller visiter Bourges.... Et je ne vois plus le commerce de la même façon.
Retard Vincent 01-Aug-2013

Retard Janis 01-Sep-2013

Jean Martial 2014-02-23
Coup de coeur pour Jacques Coeur. Ça m'a plu cette plongée romanesque dans la transition entre la guerre de 100 ans et la Renaissance. Plein de questions: c'est où Bourges (je savais plus mais j'ai trouvé sur google map); pourquoi je ne suis jamais allé voir le palais de Jacques Coeur (pas loin d'Orléans pourtant). Et cette histoire avec Agnès: uniquement dans la tête de Ruffin ? En tout cas pas de trace de cela sur wikipedia.
Sabine 2014-03-12
Assez fascinant cette histoire... et comment l'histoire se retourne contre Jacques Coeur face à son succès. J'ai juste trouvé ce roman trop long... il me semble que le plaisir aurait été aussi important avec deux fois moins de pages.
Retard Denis 01-Dec-2013

Retard Nicole 01-Jan-2014

Artéfact - Carl Leblanc - Valentine 6 0 6

Rémy 2013-08-29
renouvellement intéressant sur le thème de la shoah.
Valentine 2013-09-29

Ludo 2013-03-03
Une approche intéressante de la Shoah et un questionnement sur la pertinence d\'en reparler encore.
Jacqueline 2013-04-13
Cette histoire m'a captivée pcq qu'elle est proche de nous ici à Montréal et qu'elle nous fait voyager dans le temps. J'ai aimé que ce carnet de voeux soit une survie pour les femmes concernées car elle leur permet de rester des êtres humains. Je l'ai lu presque d'une traite.
Retard Mathilde 01-May-2013

Muriel 2013-09-14
Très beau livre qui m'a fait découvrir combien Montréal est connectée à cette période de l'histoire. Très touchant aussi de comprendre comment quelques survivants ont pu gérer leur "après" et qu'ils n'ont pas tout dit à leur famille proche. Ça prend des situations particulières pour se raconter, se confier.....
Retard Vincent 01-Jul-2013

Retard Janis 01-Aug-2013

Retard Jean Martial 01-Sep-2013

Sabine 2013-12-09
Intéressant comme façon de parler de la Shoah et intéressant de voir le lien avec une histoire montréalaise actuelle. Mais j'ai eu un peu de mal à embarquer dans le récit, j'ai pas trouvé que c'était très bien écrit.
Retard Denis 01-Nov-2013

Retard Nicole 01-Dec-2013

l'enigme du retour - dany laferrierre - Ludo 7 0 5

pas lu Rémy 2013-09-14
déjà lu.
Retard Valentine 01-Jan-2014

Ludo 2013-12-14
Bourré d'idées originales et d'images colorées. Dis donc, j'ai pas présenté le prix goncourt, mais le mec est quand même rentré à l’académie !
Jacqueline 2013-04-13
J'ai complètement craqué pour ce livre, ses vérités sur l'immigration puis sur le retour au pays. J'aurais voulu prendre plein de notes. Et c'est tellement bien écrit, cru, poétique, bref, une belle initiation à Dany Laferrière pour moi.
Retard Mathilde 01-Apr-2013

Muriel 2013-10-10
Roman très personnel, intime de l'auteur. Belle écriture, c'est un plaisir que de le lire! Je fus sensible à sa sensibilité, sa mélancolie, sa tristesse mais aussi sa joie de baigner dans les souvenirs de son père, surtout en dernière partie du livre. Le peuple haitien me fascine et je comprends mieux pourquoi....
Vincent 2013-06-18
Son père venant de décéder, l’auteur décide de quitter Montréal et revenir au pays, en Haïti, à cette occasion. Il nous fait partager une alternance de ressentis, de récits, en vers et en prose, genre haïku de ce voyage de retour. De ces notes prises en voyage transparaît un côté brut qui nous rapproche du moment où l’auteur les prend sur place. Pour un immigrant comme moi, l’intérêt du livre tourne autour de la signification du retour. Le retour est associé à la famille. Il peut être aussi associé à la mort. Ici c’est un mort dans la famille. Même si le père décédé, prétexte de ce retour, vit et meurt à New York, c’est en Haïti que Dany Laferrière le retrouve, au travers des images retournées par ceux qui l’avaient connu. « Nous avons deux vies. Une qui est à nous. La seconde qui appartient à ceux qui nous connaissent depuis l’enfance. » À un même enterrement, chacun vient enterrer une personne différente, celle qu’il ou elle a connu, qui est unique pour chacun et chacune. Comme l’écrivait Paul Guimard dans ”L’ironie du sort”, un autre livre de notre cercle, « Chacun porte en terre son propre mort, l’idée qu’il se fait du défunt. » Mais c’est aussi Haïti, ses habitants, sa politique et les espoirs entre les deux que l’auteur vient rencontrer. Son père était un militant qui a dû fuir en exil ; lui-même à son tour et à son époque, s’est exilé. Il découvre de jeunes étudiants « encore plus désespérés » : « C’était quand même Duvalier. Les tontons macoutes. Les années noires. La police sanguinaire d’un régime barbare. Cette amertume vient peut-être du fait qu’ils ont un cru à un changement après le départ de Baby Doc. Rien de pire qu’un espoir trahi. » Au-delà de la question d’Haïti, cette question d’espoir trahi, voire considéré comme impossible pour les jeunes générations d’aujourd’hui, est tellement représentatif de ce début de 21e siècle. Les pouvoirs qui ont remplacé les Bush, Sarkozy, Charest, les printemps et aujourd’hui les peuples de Turquie ou du Brésil l’expriment avec une présence et une force de plus en plus grande. En visitant en même temps son pays sur trois époques de trois générations différentes – celle de son père par les souvenirs de ses amis restés sur l’île, la sienne et ses propres souvenirs d’étudiant, et l’Haïti d’aujourd’hui débarrassée de la dictature – il voit revenir les tentations d’ordre que ce manque d’espoir et le chaos engendrent, dans une conversation dont les mots des deux protagonistes restent emmêlés : « il faut un chef dans ce pays, sinon c’est le désordre total. Où est le désordre ? Il me jette un regard effaré. Je vois plutôt un ordre. Les puissants gardent tout pour eux. Comme les petits n’ont rien, ils s’entredévorent pour les miettes qui restent. Si on nomme un dictateur, il va seulement officialiser cet état de fait. » Ayant fini récemment un autre livre du cercle de cette année, Le monde d’hier, de Stefan Sweig qui décrit, entre autre, la montée de la violence fasciste des années 30 dans un désespoir ressemblant, je ne peux m’empêcher de faire le lien. Mais une ballade en Haïti ou une ode à Haïti ne peut oublier ces Haïtiens, leur joie de vivre, leur envie de vivre, et nous servir en ce printemps d’orages : « D’où vient que des gens qui font quotidiennement face à la maladie, la dictature et la faim paniquent tant à l’idée d’être mouillés ? Je retiens le visage radieux de ce paysan qui marche vers la pluie. » Une nouvelle édition de L’énigme du retour vient d’être publiée, illustrée de magnifiques aquarelles de Pierre Tougas.
Janis 2013-08-01
Quel artiste. Poésie crue que j'adore. Parfois dur à prendre, mais ailleurs complètement emballant et inspirant. Ça fait du bien d'entendre des belles choses sur Haiti!!
Retard Jean Martial 01-Aug-2013

Sabine 2013-05-12
J'ai relu avec grand plaisir ce livre, qui a résonné bien plus en moi qu'à la première lecture... J'ai beaucoup apprécié : - les images d'Haiti (+ odeurs, musiques, chaleur), ça m'a vraiment donné envie d'y aller - le vécu d'immigrant, la distance, l'autre vie - le retour sur les lieux de son enfance, cette enfance "qui le frappe de plein fouet"
Retard Denis 01-Oct-2013

Retard Nicole 01-Nov-2013

le monde d'hier - Bourguignon Stephane - Jacqueline 5 0 7

Rémy 2014-02-21
passionant.
Retard Valentine 01-Dec-2013

Ludo 2013-07-01
Une vision tellement vivante de l'europe de la fin du 19eme jusq'au milieu 20 eme. Les allemands vu par les viennois, surprenant. Ses explications sur la monté du fascisme... Un juif, poète, autrichien pris dans cette tourmente et qui fini amalgamé aux allemands par les pays où il se réfugie.
Jacqueline 2014-03-15
Ben c'est mon livre, quoi. Il est bon hein ?
Retard Mathilde 01-Mar-2013

Retard Muriel 01-Apr-2013

Vincent 2014-03-12
Europe Aujourd’hui que l’Europe est synonyme de crise économique, de mépris des peuples, d’institutions anti-démocratiques, il est difficile de voir l’espoir qu’elle a représenté en plein tourment des deux guerres mondiales. Stefan Sweig, né autrichien dans une famille juive aisée et intégrée, d’un empire considéré comme solide, rêvant d’une citoyenneté de nomade européen, mourra en 1942, apatride, exilé d’un pays dont il aura connu l’éclatement de 1918 puis la disparition sous l‘Anschluß hitlérien. « il me restait du temps, après mon travail qui n’était pas trop absorbant, pour cet autre travail qui me paraissait le plus important dans cette guerre : préparer la réconciliation future. » Cette volonté de croire en l’après-guerre et la reconstruction qu’elle permet m’impressionne beaucoup. Je la retrouve dans Hessel et sa volonté farouche de considérer les avancées de l’évolution de la conscience humaine non seulement possible mais en marche, lente, mais en marche tout de même. Elle me replonge aussi dans le superbe Éducation européenne, de Romain Gary, où des résistants au fond d’une forêt sur le front Est imaginent le monde d’après, un monde dont la guerre est le creuset. Je n’oublie pas non plus le programme du Conseil National de la Résistance de 1943 qui a bâti l’après-guerre, ses progrès sociaux et sa volonté de faire société. Témoignages Ce monde d’hier est aussi un double témoignage que nous livre Stefan Sweig, livré des deux extrémités de sa vie. En 1881, il nous livre le « vieux » monde, révolu, mort avec dans les tranchées de la Première guerre mondiale, mais qui, étant son cadre de naissance, continue à lui servir de référence pour en mesurer le nouveau. Décédé en 1942, Sweig ne sera pas témoin de retournement de la Seconde guerre, de la défaire de l’Axe en 1945, des nouveaux espoirs de paix post-guerre, de la création de l’ONU comme Hessel encore, de la guerre froide qui a uni l’Europe occidentale contre un péril extérieur, du mouvement des non-alignés ni de la suite, bref de tous les événements qui continuent à faire du monde un endroit en changement permanent. Puisqu’il ne connaît pas la suite, son témoignage d’autant plus précieux et crédible car brut, tiré du fond de son désespoir – il se suicide – et n’aura pas été révisé par la connaissance de la suite de l’histoire. C’est ce qui lui donne une force très importante à mes yeux. Naïveté Au travers des pages, j’ai trouvé beaucoup de naïveté et une certaine faiblesse, assez typique du début du siècle. Par exemple, les regards sur les traits des peuples et leurs généralités supposées : « les Anglais », « les Allemands », des regards d’avant le grand mélange, d’une époque conservatrice, de la colonisation, de la supposée suprématie de l’homme blanc portant son « fardeau ». Cette naïveté d’intellectuel semble même laisser penser que Sweig a attendu les mensonges et les crimes de Hitler pour envisager la notion de raison d’état. « Il est difficile de se dépouiller en quelques semaines de trente ou quarante ans de foi dans le monde. » Aujourd’hui, il me semble que nous soyons moins naïfs et même blasés au point de trouver normal de les États-Unis espionnent des pays alliés comme la France et l’Allemagne exactement comme ils espionnaient il y a 30 ans l’URSS, considérée ennemi, voire le Mal absolu. Cependant, derrière notre cynisme d’aujourd’hui, la naïveté reste vivace et l’auteur nous met en garde clairement : « cette foi heureuse et confiante en la raison, dont nous pensions qu’à la dernière heure elle arrêterait la folie, a été en même temps notre seule faute. » Ou comme dirait Michel Audiard dans Un taxi pour Tobrouk : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche. » Montée du nazisme Comme un négatif de ce monde d’hier, empreint de nostalgie, et qu’il a connu du bon côté du manche, Sweig nous offre une description très didactique de la montée du nazisme. Il nous décrit très précisément comment le désordre, l’humiliation, le désespoir économique conduisent à l’ordre réactionnaire et sa violence qui se veut rédemptrice. « un gigantesque désir d’ordre se manifestait dans tous les milieux de ce peuple, pour qui l’ordre a toujours eu plus de prix que la liberté et le droit – même Goethe a dit que la liberté lui paraissait plus fâcheux qu’une injustice. Et quiconque promettait l’ordre avait aussitôt des centaines de milliers de gens derrière lui. » « nous tous, en Allemagne et en Autriche, n’avons jamais jugé possible, en 1933, et encore en 1934, un centième, un millième de ce qui devait cependant éclater quelques semaines plus tard. » Quelques semaines… Œuvre très personnelle Cette naïveté, loin d’être un défaut pour notre témoin et pour l’intérêt de son témoignage, nous ouvre au contraire un regard personnel, empreint de retenue, de délicatesse et de respect qui met en lumière tout ce que le monde a perdu d’humanité en ce 20e siècle. Des Reichtags brûlent à intervalle régulier, Guantanamo teste notre capacité à accepter n’importe quelle horreur extra-judiciaire. Ces tests sont exactement l’illustration de sa description de la politique hitlérienne. « Les nationaux-socialistes appliquaient leurs méthodes avec prudence : on procédait par doses successibles, et on ménageait une petite pause après chaque dose. .. on attendait un moment pour voir .. si la conscience universelle supportait encore cette dose. » Qui écrit « Nous » voyage-t-il tout seul ? Est-il marié ? me suis-je demandé au milieu de la lecture. C’est très peu clair et sa femme – à part à leur mariage en Grande-Bretagne – est à peine évoquée. Elle doit faire partie des bagages… C’est a priori assez étonnant de la part de cet homme empreint de tant de respect et de délicatesse. Comme dans ses romans, Stefan Sweig, aime à faire partager – et découvrir, pour moi – de nombreux artistes et leur œuvre, notamment par le fait qu’il les côtoie partout où il passe dans ses années de nomadisme pan-européen. J’ai ainsi découvert Khnopff et Rops en peinture, Constantin Meunier en sculpture, Van der Velde, en arts décoratifs, Maeterlinck,en poésie, Émile Verhaeven, Walt Whitman, Romain Rolland…
Retard Janis 01-Jun-2013

Retard Jean Martial 01-Jul-2013

Sabine 2014-03-12
Vraiment intéressant ce livre, des passages captivants (par exemple la description de Paris), mais j'ai souvent décroché quand il était question de faits ou d'auteurs que je ne connaissais pas du tout.
Retard Denis 01-Sep-2013

Retard Nicole 01-Oct-2013

Danse avec le siecle - Stephane Hessel - Mathilde 6 0 6

Rémy 2013-09-29
J'ai lu avec intérêt certaines parties (en particulier le début), mais j'ai sauté beaucoup de pages n'étant pas accroché par tous ces détails "diplomatiques". C'est justement ce coté "diplomate" (tel qu'il se décrit lui-même d’ailleurs) qui semble justifier de ne pas tirer les conclusions (extrêmes?) de tous les constats qu'il fait. Il me semble que l'on voit se dessiner les limites de cette "indignation diplomatique".
Retard Valentine 01-Nov-2013

pas lu Ludo 2014-03-15

Jacqueline 2013-07-11
J'ai bien aimé surtout les 135 premières pages sur la jeunesse d'Hessel la résistance, sa déportation etc. Par la suite le récit de sa carrière de haut fonctionnaire international m'a un peu barbé. j'ai trouvé sa narration un peu narcissique peut-être, enfin je ne sais pas bien mais ça manquait parfois un peu de recul ou de modestie. C'est sûrement uniquement dans sa façon de décrire ses actions, mais on sent des relents de mentalité d'ex colonisateur dans sa relation à l'Afrique.
Retard Mathilde 01-Feb-2014

Muriel 2013-09-14
J'ai bien aimé connaitre le personnage qu'est ce grand homme. Très intéressant pour moi d'en connaitre davantage sur l'ONU et ses périodes d'édification différentes, au gré de l'Histoire. J'aurais cependant aimé en savoir plus concrètement sur son fonctionnement et sur le travail de Hessel ...au moins, quelques histoires concrètes me restent en mémoire. Aussi j,ai trouvé qu'il parlait un peu trop de ses connaissances dans des termes qui n'apportaient rien au lecteur. Sans doute un hommage qu'il rend à tous ses collègues et cette solidarité fait du bien à lire aussi!
Vincent 2013-04-04
Je referme ce livre de Stéphane Hessel avec une certaine émotion et un sentiment de gratitude. Dans la galaxie de mes références et leurs interconnexions, Stéphane Hessel avait pris sa place il y a quatre ans quand je l’avais entendu pour la première fois sur Là-bas si j’y suis, dans la lignée des résistants que j’y ai découverts : Jean-Pierre Vernant, Lucie et Raymond Aubrac, Maurice Kriegel-Valrimont et de leur message intemporel de résistance. J’y avais découvert d’abord un vieux monsieur souriant, un survivant des camps et d’une autre époque, révolue pour moi, une modestie, une élégance. Plus tard, j’avais beaucoup apprécié son Indignez-vous, non par ce qu’il contenait, que je connaissais et que j’avais fait mien depuis longtemps, mais par le large succès rencontré qui allait à contre-courant des envies de baisser les bras qui nous prennent de temps à autre. Dans cette danse séculaire, Hessel révèle son rôle et sa vocation de médiateur, de lien entre différentes cultures à commencer par ses origines berlinoises et son choix de la France, même pendant son interrogatoire par la Gestapo. Il nous fait découvrir les petites victoires et les fréquents échecs de la construction onusienne, l’évidence de sa nécessité et le combat que représente la construction de cette évidence. Car pour un témoin (longtemps) vivant de ce siècle – il nous a quitté en février dernier – cette évidence de l’ONU (Organisation des Nations Unies), malgré ses échecs, n’existait pas encore dans sa jeunesse. Né en 1917 pendant la Première Guerre mondiale, il a été résistant puis déporté lors de la Seconde. De ces premiers engagements, il tire la nécessité de faire évoluer le monde vers « un nouvel horizon où la responsabilité de chacun est plus claire, la solidarité entre civilisations dans le respect de leur diversité moins abstraite, l’engagement commun pour dépasser la fascination de l’économie et le culte de l’argent mieux partagé. ». Il parle même d’une « nouvelle transcendance, loin de toute crispation identitaire et de tout sectarisme religieux, au cœur même de la nature humaine, qui rend corps dans l’exigence personnelle de convivialité et de générosité. » Dans ses phrases, dans son discours transparaissent des décennies de pratique de la politesse diplomatique, avec l’humilité des survivants et l’humour de celui qui a vu beaucoup de choses et qui peut-être ne nous dit pas tout pour se focaliser sur son but : la paix.

Afrique

Je partage aussi l’amour de l’Afrique de ce « fervent des voyages .. qui réussit à dormir dans les avions » : « Plus je vieillis, plus l’Afrique m’est nécessaire. » Les pages sur sa mission au Burundi avant et après le génocide du Rwanda éclairent son engagement d’une vie et on a envie de croire avec lui le Burundais Eugène Nindorera, qu’il cite : « Affirmer le destin propre et la voie singulière de l’Afrique demande du courage. Mais n’en doutez pas. Le siècle qui s’annonce sera pour ce continent l’ère de sa résurrection. » J’ai noté aussi une longue liste d’œuvres, des livres et quelques poésies, qu’il distille au long de sa danse. Il y bien sûr Jorge Semprun qui l’a aidé à écrire sur les camps et à traiter la difficulté d’en parler au retour : « J’insiste sur le quotidien interminable des camps, cet avilissement progressif, insidieux, presque irréversible de l’homme « concentré » qui devient loup pour survivre, chimérique pour rester sain. Pas facile à décrire. » Il nous mentionne aussi des ouvrages de Sartre, D. H. Lawrence, Kafka, Joyce, Horst, Greene, son ami Morin dont j’ai noté les titres et que j’espère lire prochainement. Un excellent choix de lecture, pour saluer son départ, mais aussi pour rappeler la nécessité de continuer son utile et fragile combat alors même que le Canada est en train de saboter et trahir le Protocole de Kyoto puis la Convention des Nations-Unies sur la désertification : « Les objectifs des Nations-Unies ont été affirmés et ré-affirmés par tous les États, et ce ne sont pas seulement les gouvernements qui y souscrivent de bonne ou mauvaise foi, mais l’ensemble des acteurs de la société civile qui les prend à son compte. » À nous de jouer. Stéphane Hessel : quelques mots de sagesse pour expliquer un monde sans http://45nord.net/index.php/post/2009/01/19/Stéphane-Hessel-quelques-mots-de-sagesse-pour-expliquer-un-monde-sans Toutes les émissions de Là-bas si j’y suis avec ou sur Hessel http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=hessel
Retard Janis 01-May-2013

Jean Martial 2013-09-30
Bizarrement j'ai plus aimé la période de la guerre tout en trouvant l'écriture un peu pédante (comme une représentation de l'auteur à l'époque je suppose). J'attendais beaucoup de la période diplomatique, Nations Unies et autres, mais suis resté sur ma fin. Sur cette période c'est trop limité à l'essentiel: qui était là, on bossait sur quoi, etc. Et sur ses relations avec la société civile française, plus ou moins rien? Finalement le titre est parfait pour un homme qu'on découvre dandy et sûrement bon valseur.
Retard Sabine 01-Jul-2013

Retard Denis 01-Aug-2013

Retard Nicole 01-Sep-2013

Le Bizarre Incident du chien pendant la nuit - Mark Haddon - Muriel 7 0 5

Rémy 2013-07-11
Très bien.
Valentine 2013-11-10
Agréable à lire; original, illustre vraiment bien certaines choses que je savais sur l'autisme et d'autres que j'ignorais.
Ludo 2013-06-16

Jacqueline 2014-03-15
Pas vu passer ce livre, que j'aurais relu avec plaisir! J'aime ce personnage et son récit m'a estomaquée (le parcours à Londres dans le métro, la saga de sa mère qu'il croyait morte etc). Je suis contente que vous l'ayez tous lu.
Retard Mathilde 01-Jan-2014

Muriel 2013-10-10
excellent et original.
Retard Vincent 01-Mar-2013

Janis 2013-08-02
Excellent manifeste depuis la perspective autiste que je connais peu. Le narratif rend bien les univers des différents individus qui se croisent à ce moment spécial dans la vie des personnages. J'ai adoré la poésie et l'humour particulier qui imbibent toute l'histoire.
Retard Jean Martial 01-May-2013

Sabine 2013-08-02
Vraiment très touchant et bouleversant... un livre remarquable
Retard Denis 01-Jul-2013

Retard Nicole 01-Aug-2013

Les années - Annie Ernaux - Vincent 5 0 7

Rémy 2013-08-15
un peu étrange au début, mais on se fait au style finalement. c'est bizarre de se faire rappeler tout ce qui s'est passe durant notre vie.
Retard Valentine 01-Sep-2013

Ludo 2013-12-13
C'est original et pas mal fait, de décrire son passé, et un partie du notre, de cette façon. Mais je ne sais pas si c'est son état d'esprit ou quoi, mais j'ai trouvé ça un peu déprimant. Comme si cette dissection du passé en enlevait toutes les émotions. Que notre vie au niveau individuelle se résume à quelques pages au niveau sociologique. C'est pas vieux ronchon, mais c'est pas joyeux non plus.
Jacqueline 2014-03-15
J'ai lu ce livre il y a trois ans environ. Mais ça ne se relit pas une seconde fois. Lorsque l'effet de nouveauté (de l'approche, du style)est passé, on est moins séduit. Mais à la première lecture que j'en avais fait, j'avais beaucoup apprécié et j'avais trouvé des explications a des choses vues et entendues en France.
Retard Mathilde 01-Dec-2013

Retard Muriel 01-Jan-2014

Retard Vincent 01-Feb-2014

Janis 2013-08-01
Je crois que quand on na pas vécu ces années en France, on a du mal à s'y retrouver!
Retard Jean Martial 01-Apr-2013

Sabine 2013-09-14
Très original comme livre.... un style étonnant, un peu long quand même. Ça me fait drôle de me retrouver dans les phrases de l'auteur... le discours dominant?
Retard Denis 01-Jun-2013

Retard Nicole 01-Jul-2013

Pélagie la charette - Antonine Maillet - Janis 4 0 8

Rémy 2013-06-16
À prendre comme une allégorie poétique et non au pied de la lettre sous peine d'être un peu dérouté et découragé dans la lecture des premiers chapitres.
Valentine 2013-09-29
trop fatiguant à décoder
Ludo 2013-09-15
Langage tellement difficile à suivre que j'ai abandonné au bout d'une cinquantaine de pages.
Jacqueline 2014-03-15
Gros coup de coeur. Une fois habituée au langage, j'ai avancé avec ravissement au rythme de Pélagie et de ses compagnons de voyage. Et il était temps (à mon âge!) que j'en apprenne davantage sur le peuple acadien. Quelle histoire incroyable, je ne savais pas qu'ils avaient fait un retour au source et je suis é.patée de leur force et de leur résilience. le roman est comme une pièce de musique qu'il faut simplement écouter sans chercher à comprendre. Je N,oublierai jamais Pélagie, Beausoleil Broussard et leur bande.
Retard Mathilde 01-Nov-2013

Retard Muriel 01-Dec-2013

Retard Vincent 01-Jan-2014

Retard Janis 01-Feb-2014

Retard Jean Martial 01-Mar-2013

Retard Sabine 01-Apr-2013

Retard Denis 01-May-2013

Retard Nicole 01-Jun-2013

Peste & Choléra - Patrick Deville - Jean Martial 6 0 6

Rémy 2013-10-05
Très intéressant. Quelle vie ...
Valentine 2013-09-29
J'ai été fascinée par la vie de cet homme. Malheureusement le style est d'une grande froideur.
Ludo 2013-11-14
Un style plutôt désagréable au début, des phrases très courtes; et puis ça s'améliore, les phrases s'allongent, me semble-t-il, ou alors on s'habitue. Bref, si on s'accroche, on découvre un pan de cette période très intéressante. La collaboration mais aussi la compétition entre les différentes nations, qui nous ramène aux analyses de Stephan Sweig dans 'Le siècle d'hier'. Et, cerise sur le gâteau, un chapitre sur les corrélations entre la bande à Pasteur et les personnages du 'Voyage au bout de la nuit' de Céline, qui en faisait partie à ma grande surprise. Quand on a habité 20 ans à 500 mètres de l'institut Pasteur, et qu'on comprend enfin pourquoi la 'rue Dutot' change de nom pour s'appeler 'rue du Docteur Roux' et qu'on a un père qui a fait l'indochine et qui a protéger les champs d'Elvea pour préserver les ressources de Michelin, on est heureux de savoir un peu comment tout cela est arrivé. Ceux qui ne l'ont pas lu ne doivent rien comprendre à mes propos.... Et bien c'est ça Alexandre Yersin !
Jacqueline 2014-03-15
Quel récit! J'ai tellement appris. C'était comme des pièces de puzzles qui se mettaient en place. Le destin de cet homme m'a beaucoup impressionnée. J'ai aimé le style épuré de l'auteur.
Retard Mathilde 01-Oct-2013

Retard Muriel 01-Nov-2013

Retard Vincent 01-Dec-2013

Retard Janis 01-Jan-2014

Jean Martial 2013-06-15
Une belle traversée de la période 1880-1950. J'ai adoré vivre de l'intérieur la course aux vaccins de cette époque, avec son côté improvisé et terrain. Ca m'a fait comprendre aussi l'origine et l'histoire des centres Pasteur en Afrique, avec lesquels j'ai travaillé plusieurs fois. Style un peu bizarre au début mais je me suis habitué et j'ai plongé à 100%.
Sabine 2013-05-26
Un récit fascinant de la vie de d'Alexandre Yersin, découvreur du bacile de la peste. Quelle énergie, quel dynamisme, quelle créativité... et ce juste qu'à la fin de sa vie... Wahouh... Un style d'écriture parfois étonnant, pas toujours évident à lire mais très vivant et captivant. Si j'avais eu plus de connaissances générales... j'aurais encore plus profité de ce récit!
Retard Denis 01-Apr-2013

Retard Nicole 01-May-2013

C'était au temps des mammouths laineux - Serge Bouchard - Sabine 4 0 8

Rémy 2013-05-03
petites nouvelles sur divers sujets grands et petits. très bien ...
Valentine 2013-06-15
Le ton est parfois celui d'un vieux bougon mais j'ai bien aimé, en particulier la nouvelle sur la forêt.
Ludo 2013-07-01
J'aime pas les vieux bougons, pi il parle trop de lui. Dommage j'adorais son émission 'Ces remarquables oubliés', disponible sur internet.
Jacqueline 2013-07-11
J'ai adoré cette lecture qui ma beaucoup touchée. je n'ai pas senti qu'il remâchait des regrets du bon vieux temps mais qu'il mesurait le gouffre entre sa jeunesse et celle de nos enfants d'aujourd'hui. C,est vrai que ça donne le vertige. Le récit de la mort de sa femme et de la vieillesse de sa mère m'ont mis le coeur à l'envers.
Retard Mathilde 01-Sep-2013

Retard Muriel 01-Oct-2013

Retard Vincent 01-Nov-2013

Retard Janis 01-Dec-2013

Retard Jean Martial 01-Jan-2014

Retard Sabine 01-Feb-2014

Retard Denis 01-Mar-2013

Retard Nicole 01-Apr-2013

Tout bouge autour de moi - Danny Laferrière - Denis 6 0 6

Rémy 2013-09-14
Témoignage intéressant.
Retard Valentine 01-May-2013

Ludo 2014-02-12
Vraiment bien écrit. Toujours intelligent, jamais déplacé ou impudique. Des réflexions intéressantes sur la vision d’Haïti dans le monde.
Jacqueline 2014-03-15
J'ai préféré l'énigme du retour. Mais le récit du tremblement de terre, de l'avant, du pendant et de l'immédiatement après m'a permis de savoir, quelques années après. J'avais du mal à lire sur le tremblement de terre tt de suite après l'événement (trop sensible). Son écriture est savoureuse et j'aime la philosophie de Dany Laferrière. Ses livres sont des cadeaux de la vie.
Retard Mathilde 01-Aug-2013

Muriel 2013-10-10
C'est LE livre sur Haiti qui m'a fait le plus comprendre ce peuple bien curieux, aux traditions mélangées, à la vie incroyablement difficile. J'ai aimé ainsi être plongé dans le quotidien des haitiens après LE 12 janvier, à travers les yeux et la magnifique écriture de Dany L. , leurs batailles au jour le jour et la vie continue malgré tout parce -que lorsqu'il est question de survie, on ne s,arrête pas sur les traumatismes. Je comprends mieux aussi l'homme qu'est cet écrivain, sa non-chalance, sa mélancolie....
Retard Vincent 01-Oct-2013

Retard Janis 01-Nov-2013

Jean Martial 2014-01-25
Au début c'était "bien" mais pas "coup de coeur" et puis vers le milieu, déclic (p 67 ou 84, je sais plus, j'avais marqué la page mais pas assez bien il faut croire). Il y a un liant qui prend et les images font mouche. Trois mots, une image, jusqu'à la fin : sujet-verbe-complément-image.
Sabine 2013-09-14
J'aime beaucoup ce qu'écrit Dany Laferrière et particulièrement ce livre. Il y a beaucoup de sensibilité qui se dégage des mots ... et je me sens transportée en Haiti.
Retard Denis 01-Feb-2014

Retard Nicole 01-Mar-2013

La liste de mes envies - Grégoire Delacourt - Nicole 7 0 5

Rémy 2013-03-08

Valentine 2013-04-07
Cute
Ludo 2013-05-12
J'ai bien aimé.
Jacqueline 2013-06-01
Déprimant comme histoire, quelle petite vie platte et désespérante. Quoi que bien écrit.
Retard Mathilde 01-Jul-2013

Muriel 2013-10-10
Super! franc, direct, honnête, sans détour ni faux fuyants de cette femme. Ce livre m'a emportée dès les 1ères pages, par sa fluidité, son humour et sa légèreté. Intéressant de voir que c'est un homme qui se met ainsi dans le personnage de Jocelyne. Impressionnant! La fin n'est pas aussi légère, loin de là. Mais ça ne me dégoute pas pour autant d'espérer gagner au loto ;)
Retard Vincent 01-Sep-2013

Retard Janis 01-Oct-2013

Jean Martial 2013-10-15
Super bien. Mais j'ai pas bien compris quel était le sujet du livre (pas un problème du tout d'ailleurs). Est-ce que c'est sur la trahison, sur le pouvoir destructeur de l'argent (je crois pas), sur l'effet dévastateur de la perte d'un enfant ? En fait elle n'a pas d'envie (voir les listes) d'où le titre ambigü. Vous m'expliquerez ce qu'il fallait comprendre. Bravo.
Sabine 2013-12-09
Vraiment chouette, j'ai bien aimé Faut-il savoir ce contenter de ce que l'on a?
Retard Denis 01-Jan-2014

Retard Nicole 01-Feb-2014