le vieux cercle

Cercle débuté le : 2016-04-01

Berezina - Sylvain Tesson - Rémy 9 0 3

Retard Rémy 01-Mar-2017

Jacqueline 2016-08-10
J'ai beaucoup aimé suivre ce périple par contre ça finit en queue de poisson. Autant les anecdotes et réflexions sont riches et intéressantes au début, autant c'est un peu trop rapide et pas assez étoffé, cette entrée dans Paris! J'adore Tesson!
Ludo 2016-05-28
Le style tesson prend tout son sens ici. Le ping-pong entre son épopée bien arrosée et ses réflexions sur l'autre épopée moins arrosée, m'a réjouit.
Retard Mathilde 01-Jun-2016

Muriel 2017-02-17
J'ai gouté à chaque ligne de ce livre et j'ai trouvé les 2 récits mélés harmonieusement et simplement. J'ai adoré découvrir cette retraite de Russie apocalyptique et monstrueuse d'un point de vue humain et chevalin, en apprendre sur ce personnage qu'est Napoléon. J'ai apprécié aussi découvrir certains us et coutumes de la Russie à travers les expériences de Tesson et ses amis et leurs bavardages mi-sérieux, mi-déconnade. On sent qu'il s'est bien amusé et en même temps partage quelques unes de ses prises de consciences personnelles qui font que je me suis sentie de la partie comme si j'étais de la famille. J'ai vraiment frémis et compati au rythme de ce périple moderne à cette folle histoire dramatique démesurée du coté français mais aussi russe. Une belle découverte!
Vincent 2016-11-27
J'ai adoré ce voyage entre les deux époques, deux cultures, sur les traces des soldats et des morts de la Campagne de Russie. Je trouve cette histoire bien plus intéressante que l'échouage sur les rives du Baïkal qui m'avait cependant plus donné l'envie d'y être que d'en lire les impressions de l'auteur. Ici, le goût des aphorismes de Sylvain Tesson se savoure à plein, peut-être parce que je partage de longue date cette fascination pour cette époque napoléonienne, particulièrement pour la campagne de Russie, la démesure des événements, des théâtres et pour les liens que je fais entre aujourd'hui et hier à travers un rideau de deux petits siècles. Marcher sur les traces de nos frères en Histoire ne consiste pas nécessairement à glorifier les horreurs du moment, à justifier les violences au nom de la suite, de l'oubli des conséquences. C'est aussi partager leurs souffrances, l'absurdité de leurs souffrances. Il a ainsi de très belles pages sur les chevaux, victimes non consentantes des délires humains : « Les peintres, qui sont les maîtres du silence, sentirent peut-être dans les agonies muettes des chevaux un sujet destiné à leur art. » (p. 161), en évoquant notamment Retraite de Russie, de Bernard Edouard Swebach
C'est aussi dans ce livre qu'on trouve cette formule, bien trempée, décrivant la France comme un « petit paradis peuplé de gens qui se pensent en enfer » ou celle décrivant la gastronomie russe : « Un dîner russe consiste à ralentir les ravages de la vodka en avalant un oignon, de l'aneth, et un petit hareng. » Voyager avec un livre, avec les livres, avec les regards de ceux qui ont fait le chemin auparavant, c'est donner une épaisseur à sa propre expérience, à la partager avec les vivants mais aussi avec les morts passés : « J'avais convoyé mes fantômes. J'avais porté leur mémoire. » C'est exactement ce que je vis dans mes jeux de guerre, l'impression de faire revivre des hommes, et bien plus rarement des femmes, d'une époque considérée comme révolue, de me remettre au milieu d'eux avec parfois un certain vertige, qu'on ne voit pas nécessairement de l'extérieur à la vue d'une table couverte de pions de cartons ou de figurines de plomb! Et aujourd'hui? Tesson fait évidemment le lien entre les sacrifices d'hier et la situation deux siècles après, en passant par d'autres étapes comme 1914 ou l'Afghanistan : mourir pour la patrie, aujourd'hui?, « personne ne veut mourir pour une idée honteuse » L'arrivée à Paris est grandiose. « Qui était Napoléon? Un rêveur éveillé qui avait cru que la vie ne suffisait pas? Qu'est-ce que l'Histoire? un rêve effacé, d'aucune utilité pour notre présent trop petit. » (p. 205). Et là, sa référence au rêve éveillé fait surgir chez moi T. E. Lawrence, dans Les Sept Piliers de la sagesse : « Tous les hommes rêvent, mais inégalement. Ceux qui rêvent la nuit dans les recoins poussiéreux de leur esprit s’éveillent au jour pour découvrir que ce n’était que vanité ; mais les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux, car ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible. C’est ce que j’ai fait. » Merci donc de nous avoir partagé ce petit bijou et merci à Papa et Micheline qui me l'ont offert.
Jean Martial 2017-01-28
Gouleyant je dirais (je l'ai lu d'une traitre). Pas trop accroché sur le parallèle entre la virée en oural et la retraite de Russie. Oural = cheval; panne de carburateur = pas de fers adaptés pour les chevaux ? ; hiver froid = pas bien équipé pour leur équipée ? ; etc. Comme je ne retiens pas l'histoire (avec grand H) très bien, ça m'a bien intéressé de lire un truc facile à lire sur ce moment là.
Janis 2017-04-22
Bien que le concept de suivre la débâcle napoléonienne soit intéressante, je n'ai pas pû m'engager dans ce livre en raison de l'arrogance de l'auteur. Certes, j'en ai appris sur les faits historiques et j'ai découvert des facettes sociodémocratiques de Napoléon que je ne soupçonnais pas. Mais il me semblait trop imbu de la valeur de ce qu'il faisait, trop enfantin dans sa façon simpliste de comparer les choses incomparables. Ça se reflétait aussi dans l'écriture inégale qui par moments partait en tirades passionnées, puis redescendait à des banalités sur le road trip. Pourtant, j'adore l'aventure, mais celle-ci entre gars, motos, froid et vodka ne m'a pas enchantée une seconde, même du confort de mon lit.
Bérengère 2016-12-18
Grande déception que ce Tesson alors que « Dans les Forêts de Sibérie » reste pour moi un livre fascinant. Autant j'ai pu apprécier le récit de la débâcle napoléonienne et l'horreur vécue par ses grognards, autant le côté dilettante et « petite vodka, grosse murge entre amis » de Tesson commence à me fatiguer.
Thibaud 2017-03-10
J'ai bien aimé l'aspect historique du livre, l'épopée napoléonienne, mais beaucoup moins le périple en side-car pendant lequel Tesson se met en scène. On a parfois l'impression que la campagne de Russie de la Grande Armée sert d'excuse à une aventure en Oural entre potes. Le style est inégal et certains passages auraient mérité d'être retravaillés. Pas mal, mais sans plus.
Sabine 2017-04-20
J'ai bien aimé. D'emblée l'auteur ne se prend pas trop au sérieux et nous fait revivre un moment d'histoire sur un ton léger, en posant quelques questions sur le sens de la vie et de la guerre.
Retard Valentine 01-Feb-2017

Chéri - Gabrielle Colette - Jacqueline 9 0 3

Retard Rémy 01-Feb-2017

Jacqueline 2017-04-16

Ludo 2016-05-18
Je n'accroche pas à ce bouquin. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être que les personnages sont trop caricaturaux...
Retard Mathilde 01-May-2016

Muriel 2017-04-19
Un peu déroutée au début par le ton et le vocabulaire employés ainsi que la relation de nos 2 amants, l'un adolescent et l'autre, femme mature. Aussi j'ai eu de la difficulté à situer cette histoire dans le temps... sans doute parce-que cette époque m'est assez inconnue. Finalement je me suis bien laissée conduire par l'histoire, curieuse de la suite et de la gestion des sentiments de chacun. La fin est triste, j'aurais aimé que nos amants vivent leur passion jusqu'au bout ...
pas lu Vincent 2017-04-21

Jean Martial 2016-09-26
Insupportable... je veux dire toutes ces perles et ces yeux aux prunelles bleues cernées de bleu plus sombre. Sinon, la deuxième partie de l'histoire m'a intéressé, j'avais hâte de savoir comment ça se termine.
Janis 2017-02-16
Agréable de s'imaginer dans cette vie et cette époque à Paris l'instant d'un roman, mais c'est assez! Le style d'écriture était un délice par sa maîtrise des mots, des tournures de phrase, des impressions, des effets de contraste. Quelques mots justes, mais je partage le dégoût de Marsou pour les perles, les parfums, les rideaux couleur fraise et les peaux diaphanes! Aussi, je croyais que Nounoune était une expression purement québécoise! Je découvre que ça doit être une variante de nourrice. Va, va, vite...
Bérengère 2016-07-10
Heureuse surprise que ce Colette. Moi qui n'ai jamais été une grande admiratrice de son style, j'ai lu "Chéri" d'une seule traite. Un peu de Choderlos de Laclos et des Liaisons Dangereuses dans ce livre et la mesquinerie, l'égoïsme, la lâcheté, le calcul froid et la cruauté terrible de ces personnages qui avancent masqués à coup de petites phrases assassines délicieuses. "Nous nous sommes retrouvées", se dit-elle, "comme deux chiens retrouvent la pantoufle qu'ils ont l'habitude de déchirer… Cette femme est mon ennemi et c'est d'elle que me vient le réconfort. Comme nous sommes liées." Une peinture aussi de l'ennui qui règne dans cette micro-société qui étouffe en vase clos et de l'extrême solitude de chacun. L'écriture surannée de Colette colle tellement bien à ces personnages précieux, vieillissants, mais qui manient le poison de la langue à merveille.
Thibaud 2017-03-10
Ce livre a le charme désuet d'une autre époque. Même si on est un peu agacé de prime abord par ces personnages superficiels, on s'y attache peu à peu et on se laisse prendre au jeu de leurs tortures psychologiques. C'est assez cruel et triste cette peur de vieillir et ces amours finissantes.
Sabine 2017-02-01
J'ai bien aimé. Belle écriture, beaux dialogues, regard intéressant et particulier sur le couple et ses défis. J'ai fait plusieurs rapprochements avec Soumission ! relativement à des vies de personnes renfermées sur elles-mêmes et terriblement vides!
Retard Valentine 01-Jan-2017

Hamlet, Othello. MacBe th - robert shakespeare - Ludo 8 0 4

Retard Rémy 01-Jan-2017

Jacqueline 2017-04-16
Othello M'a un peu lassée dès le début. Je n'ai jamais aimé les tragédies. On sait très bien ce qui va se passer et on a l'impression que les personnages tombent dans tous les pièges... Je ne passe pas un bon moment quand je lis du Shakespeare. J'ai mieux apprécié Macbeth mais il ne m'en reste pas grand chose.
Ludo 2016-08-03

Retard Mathilde 01-Apr-2016

Muriel 2016-12-14
Merciiii Ludo, ce sont mes 1ers Shakespeare!!!! Écrit au 16ème siecle, j'hallucine tellement l'écriture m'a paru moderne! ma façon de penser, de parler....J'avais eu déjà cette impression en voyant "la nuit des rois" au théatre, ce modernisme de la pensée qui a inspiré une mise en scène très nouvelle aussi.
Vincent 2016-12-14
Tout une découverte qui m'a ravi. J'ai d'abord adoré le dynamisme dans Hamlet et fait la connaissance de la belle Ophelia, qui m'a évidemment rappelé ses tableaux dont celui de John Everett Millais et fait découvrir le beau poème que Raimbaud lui a dédié:
Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
– C’est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté;
Beaucoup de plaisir aussi avec le complot autour d'Othello, dont l'intensité dramatique monte rapidement. J'ai moins été accroché par MacBeth. Oui, l'ambiance noire, magique, est intéressante, mais j'ai trouvé la pièce un peu décousue, sautant trop rapidement d'une situation à l'autre. Peut-être l'apprécierai-je plus devant une scène. En tout cas, quelle bonne idée de nous avoir plongé dans Shakespeare!
Retard Jean Martial 01-Jul-2016

Janis 2017-04-22
J'ai pris plaisir à relire MacBeth d'un livre qui appartenait à la grand-mère. En version anglaise originale, j'ai du mal à tout comprendre, mais j'ai aimé retrouver des passages et expressions qui persisitent encore aujourd'hui, comme : "When shall we three meet again, In thunder, lightning, or in rain? When the hurlyburly's done, When the battle's lost and won. That will be ere set of sun." "...Might be the be-all and end-all here..." Merci pour ce retour aux sources!
Bérengère 2017-04-21
Déjà étudiées à l'université, ne me restait de ces trois pièces qu'un souvenir mitigé. Je n'ai hélas eu le temps que d'en relire une seule : Hamlet. Le texte est beau, c'est vrai, mais j'ai trouvé quelques longueurs dans les monologues.
pas lu Thibaud 2017-04-20
Étudiés à la fac. Pas relus.
pas lu Sabine 2017-04-20

Retard Valentine 01-Dec-2016

Le dit de Tianyi - François Cheng - Mathilde 8 0 4

Rémy 2016-11-10
J'ai appris plein de choses sur la Chine. Et après la couleur du lait, cette année il y a l'odeur du lait.
Jacqueline 2017-04-16
Pour moi c'était une découverte de la Chine. Pour la première fois ce pays m'attire. l'écritre est magnifique, une vraie dentelle, La Chine se ressent dans toutes les phrases: descriptions des lieux, de la nature, de la nourriture, des paysans, des étudiants, des familles. J'ai vraiment adoré ce récit.
pas lu Ludo 2017-04-16

Retard Mathilde 01-Mar-2017

pas lu Muriel 2017-04-19

Vincent 2017-01-03
J'ai beaucoup aimé cette fresque au travers d'une vie, remplie de simplicité et d'authenticité, errance entre la Chine, la France du 20e siècle. Je ne connaissais pas du tout François Cheng quand j'en ai commencé la lecture. Le lendemain je visitais une exposition de peintures avec les enfants à Vézelay et en discutant avec l'artiste, nous échangions sur différentes références littéraires en relation avec ses œuvres comme Françoise l'Héritier et Christian Bobin. Elle me parle alors de François Cheng. Drôle de coïncidence qui a tout de suite éveillé mon intérêt pour la suite de la lecture. L'auteur nous montre la vie de Tian-Yi avec un regard de peintre. Il nous aide à voir les paysages chinois avec les techniques orientales et nous accompagne à sa (et ma) découverte de Masaccio, peintre de la Renaissance au moment où la peinture – et la philosophie – met l'Homme occidental au centre : « Sur fond d'univers objectif, l'homme jouait maintenant le rôle principal. L'univers, tout en participant è l'action de l'homme, était relégué au rôle de décor. [..] Commencement de la grandeur. Commencement de la solitude. » Il nous montre aussi l'errance du personnage principal, dans son pays, à l'étranger dans une France peu accueillante, au travers de la guerre civile puis de la Seconde guerre mondiale et la Révolution culturelle, toutes périodes de bouleversements où la valeur de la personne humaine est réduite à presque rien : « Je me rappelais qu'elle aurait, avant tout, à briser le carcan de la fatalité. » La France sera toujours la France : « ...la conversation revint à la Chine. Mais je n'avais pas trop à me fatiguer, car plusieurs convives savaient mieux que moi ce qu'est un Chinois ou ce que doit être un Chinois. » Cela me rappelle une anecdote que j'ai vécue il y a 15 ans à l'Assemblée nationale en France. Invité par les Verts, j'avais assisté à une réunion de députés avec une délégation d'un parti afghan en tournée à Paris, juste après le déclenchement de l'invasion américaine de l'Afghanistan. J'avais alors constaté comment les Français posaient des questions qui servaient surtout à montrer leur connaissance d'une partie du problème, sans s'intéresser le moindrement à la réponse de leur interlocuteur... ;-) Il nous montre aussi l'amour et l'amitié fortes qui le lient à Yumei, l'Amante, qui représente la liberté et Haolang, le modèle qui lui aussi erre, change, s'engage. C'est une ode à la question du rapport à l'autre, à « ...la difficulté qu'il y avait à toucher la vraie profondeur d'un autre, a fortiori un autre féminin. Oui, l'homme peut-il rejoindre l'extrême désir de la femme dont elle-même ne peut sonder le fond? Il y a certes la tendresse sans bornes qui fait tomber comme de vaines poussières préventions et fantasmes de l'homme. Il y a des moments d'extase qui entretiennent éphémèrement le rêve de l'Un. L'homme, taraudé par le fini, s'échine à rejoindre la femme, envahie par l'infini, sans jamais y parvenir. Il lui reste à demeurer cet enfant abandonné qui pleure au bord de l'océan. L'homme s'apaiserait s'il consentait à écouter seulement la musique qui résonne là, en lui et hors de lui - d'écouter humblement la femme devenue un chant trop nostalgique pour être accessible. » Assez ignorant de la culture chinoise, j'ai beaucoup apprécié ce regard de comparaison entre l'Orient et l'Occident, à travers différents prismes artistiques, incluant la pâtisserie : « À la forme souple, dodue, comme ayant poussé naturellement, des gâteaux chinois, s'opposent ici des pièces aux contours nets, géométriques, miniatures de quelque ouvrage sculpté ou de quelque construction architecturale. » Bref, « ça sent le fleuve! »
Retard Jean Martial 01-Jun-2016

Retard Janis 01-Jul-2016

Bérengère 2017-01-12
Très beau roman que ce "Dit de Tianyi" qui m'a permis de découvrir un pan de l'histoire de la Chine que je connaissais mal et qui mêle si habilement et si subtilement l'Art et le récit. Ce livre se lit comme une peinture : travaillé à coup de petites touches et de nuances infimes, on suit le pinceau qui glisse d'un paysage majestueux à la description de l'horreur dans les camps de rééducation. Un livre d'une mélancolie infinie où le destin d'un homme simple se perd dans les méandres de l'histoire avec un grand H, de la dictature qui, quelle qu'elle soit, s'abat immanquablement sur les intellectuels et les artistes. Reste enfin cette interrogation : quelle est la place de l'Art dans l'histoire de l'Homme et quelle trace laisse-t-il au milieu des souffrances, des exactions ? Le texte peut parfois paraître un peu ardu du fait de sa très grande érudition, mais il est d'une grande beauté.
pas lu Thibaud 2017-04-20
Pas eu le temps.
Sabine 2017-04-20
Je suis plongée dans ce livre et j'ai du mal à le lâcher, l'écriture est magnifique, tellement de finesse et de sensibilités.
Retard Valentine 01-Nov-2016

Ni d'Ève ni d'Adam - Amélie Nothomb - Muriel 10 0 2

Rémy 2017-03-19
sympa, et même franchement drôle parfois. Inintéressant de découvrir la société japonaise.
Jacqueline 2017-04-16
Amélie Nothomb est irrésistible. J'ai savouré chaque page.
Ludo 2017-02-12
Un très bon Nothomb. Et j'aime le parallèle avec 'Stupeur et tremblements' et même l'histoire de la génèse de 'l'hygiene de l'assassin'. Ca nous éclaire sur la carrière d'Amélie.
Retard Mathilde 01-Feb-2017

Muriel 2016-12-14
Quel plaisir de relire ce livre et je le relirais bien encore chaque année. J'adore son humour, le cocasse des situations et cette façon bien personnelle de percevoir ce qui l'entoure. Amélie a un sens de l'observation et une perception hors du commun qui met en valeur le sacré et le symbolisme des choses et des gens. J'aimerais bien savoir comment elle est dans la vraie vie....
Vincent 2016-12-14
Ça faisait longtemps que je n'avais rien lu d'Amélie, dans et hors de son Japon, avec ses rapports compliqués et illuminés. Avec ce récit, on retrouve les ingrédients habituels mais avec une liaison amoureuse de « fiançailles, noces liquides » qui l'attrape et la confronte à sa liberté. J'aime toujours ce genre de lecture, me retrouver coincé dans la montagne avec elle, expérimenter notre liberté, mais je l'oublie malheureusement très vide par la suite.
Jean Martial 2016-12-18
Le truc rassurant avec Nothomb c'est qu'on sait qu'on en a pas pour trop longtemps à lire ses livres. A certains moments elle fait très bien passer les émotions et à d'autres elle m'énerve, je sais pas pourquoi, peut-être quand elle est plus dans la description et moins dans l'analyse.
Janis 2017-03-19
Un petit plaisir de livre! Le regard particulier d'Amélie donne un récit très amusant de l'affrontement interculturel, qui m'a donné envie de voyager à nouveau. Son humour est charmant et son analyse aiguisée peut être dérangeante tellement c'est juste. Parfois son language forml est irritant, mais c'est peu par rapport au reste. Elle a réussi à décrire les sensations que j'ai vécu en escaladant une montagne comme je n'ai jamais pu le faire! J'ai été frappée par ses références au "bon goût" de sgens qui savnt ne rien dire à certains moments clés. Et puis, l'"étreinte fraternelle du samouraï" de la fin m'a poussée aux larmes. Maintenent je dois lire "Hygiène de l'assassin"!
Bérengère 2017-03-10
"Ni d'Ève ni d'Adam" me réconcilie avec Amélie Nothomb que j'avais délaissée tant ses derniers livres tenaient plus de l'escroquerie que de la vraie littérature. J'adore le regard décalé qu'elle pose sur certaines situations, cet art de s'amuser de petits riens et de les présenter avec intelligence et humour sous un angle si peu habituel. Décidément, le Japon lui va bien et les chocs culturels qui résultent de ses aventures amoureuses sont une source de plaisir inépuisable.
Thibaud 2017-03-10
Nippon ni mauvais. Non, en fait j'ai bien aimé cette sorte d'initiation sentimentale et culturelle au Japon, un pays où les us et coutumes sont décidément difficiles à comprendre pour un Occidental et sont sources de quiproquos cocasses dans le roman d'Amélie Nothomb. C'est frais, vif, bien écrit.
Sabine 2017-03-21
J'adoorrrre A. Nothomb, toujours rafraichissant et tellement juste ! Ce livre m'a rappelé plein de bons souvenirs, notamment l'ascension de Fuji San.
Retard Valentine 01-Oct-2016

Soumission - Michel Houellebecq - Vincent 10 0 2

Rémy 2016-09-22
J'ai bien aimé le début. Par contre, au fur et à mesure qu'on avance, il y a de plus en plus de raccourcis et d'incohérences sur la forme du récit. Il me semble que le seul but est d'amener une justification à l'évolution de la situation de manière assez peu convaincante. Quand au fond, j'avoue que ça m'a laissé un peu perplexe.
Jacqueline 2017-04-16
J'ai apprécié la qualité de l'écriture. J'ai trouvé très déprimant le début du bouquin avec au début cet univers égocentrique et individualiste des trentenaires. Quelle solitude! l'humour a pris le relais après avec l'élection des frères musulmans. Étrangement, le récit donne l'impression que tout s'arrange. Quelle dérision. Déstabilisant mais je l'ai tout de même recommandé comme lecture à des amis.
pas lu Ludo 2017-03-11

Retard Mathilde 01-Jan-2017

Muriel 2017-04-19
Pas lu jusqu'au bout tellement je trouvais que ça tournait en rond autour de réflexions qui ne m'intéressaient pas trop. mais peut-être me suis-je arrêté juste avant que ça devienne plus cocasse et distrayant?... du moins c'est ce que m'évoquent les commentaires. bref, la solitude et la sècheresse du personnage principal a eu raison de ma patience.
Vincent 2017-04-22
À prime abord un peu interloqué qu’on me l’offre, à cause du préjugé que j'avais de l’auteur dont je n'avais encore rien lu, j’ai été rapidement séduit par cette fable sombre qui voit un parti islamique gagner une élection présidentielle en France dans un proche avenir. Au-delà des querelles actuelles liées à la montée d’un islamisme politique rétrograde affiché qui vient heurter de plein fouet les pratiques laïcisées et féministes de nos sociétés modernes, cette histoire est aussi celle de la Collaboration, de celle dont la France a été une actrice honteuse au 20e siècle, mais racontée avec un nouveau pouvoir extérieur. Le tout est assez grinçant, déroutant, mais très bien écrit et surtout qui aide à réfléchir notre époque.
Jean Martial 2016-09-26
Bien aimé finalement. Intellectuellement intéressant et pas faux je pense concernant notre capacité à accepter plus ou moins n'importe quelle situation passivement.
Janis 2017-03-19

Bérengère 2017-03-22
En un mot : BARBANT. Il y a longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant ennuyée. Si, comme il le dit si bien lui-même, la plupart des thèses universitaires ne sont publiées qu'à quelques exemplaires et oubliées dans un coin de bibliothèque, on ne peut que comprendre pourquoi. Car ce texte n'est que ça, une longue thèse emmerdifiante au possible, d'un homme qui se gargarise de ses quelques connaissances pointues, qui s'écoute parler et y prend manifestement un plaisir fou, mais doté d'un égocentrisme tel qu'il finit par s'ennuyer lui-même. Ses théories très complaisantes ne sont qu'une justification désolante de ses propres inclinations et ses démonstrations et conclusions sont pour le moins hasardeuses. Je passerai sous silence ses digressions sur les voitures, la nourriture, l'alcool, son pénis vieillissant et les femmes (ah, les femmes, elles doivent décidément être bien dangereuses pour qu'on les traite ainsi). Bref, je lui reconnais une prose très élégante et quelques traits d'humour sympathiques, mais voici un ouvrage que mon cerveau va, malgré moi, oublier bien vite et c'est tant mieux.
Thibaud 2017-03-10
Soumission est une sorte de dystopie dans un futur très proche. J'ai trouvé ce roman un peu brouillon, parfois assez mal écrit et très nombriliste. Son intrigue n'est pas très crédible et assez mal ficelée, car même si on se prête au jeu de l'anticipation, il y a beaucoup d'incohérences. C'est une espèce de prêchi-prêcha caricatural qui radicalise les préjugés et joue avec les fantasmes. Et sa thèse sur Huysmans qui revient en leitmotiv tout au long du roman ne rend pas la lecture moins soporifique. Bref, chiant.
Sabine 2017-01-08
Je me suis régalée à lire ce livre, que j'ai trouvé bien ficelé du début à la fin. Enfin un peu de prospective et de regard critique qui vient nous bousculer ! J'ai bien aimé la comparaison avec l'empire romain (conquête du bassin méditerranéen, et suicide? d'une civilisation). J'ai trouvé des arguments très plausibles sur l'islam et d'autres bien entendu totalement farfelus sur la soumission des femmes. Aussi, j'ai trouvé intéressante la crainte d'un gouvernement islamiste qui fait fuir les gens, de la même façon que la crainte d'un Québec souverain en fait fuir d'autres. Bien aimé la déclinaison du titre de plein de façons différentes.
Retard Valentine 01-Sep-2016

Les vies multiples d'Amaury Clay - William Boyd - Jean Martial 9 0 3

Rémy 2016-12-09
J'aime toujours quand il y a prétexte à traverser une époque à travers un personnage. Finalement c'est un peu ça l'intérêt du livre.
Jacqueline 2017-04-16
J'ai passé un bon moment en compagnie d'Amaury Clay. Le récit a un rythme agréable, c'est reposant. L'univers d'une photographe... J'ai bien embarqué.
Ludo 2017-02-04
Putain c'était long !! Épopée du 20eme siècle intéressante, mais style assez ennuyant. Et comme dit Bérèngère, les photos sont pas terribles.
Retard Mathilde 01-Dec-2016

pas lu Muriel 2017-04-22

pas lu Vincent 2017-04-21

Jean Martial 2016-09-26
Bien quand même, mais pas chef d'oeuvre. J'aime ça les vies comme ça, entre talent, hasard, opportunité et choix maîtrisé. Mais je pense qu'elle reste maître de son destin tout au long et que c'était pas facile.
Retard Janis 01-Apr-2016

Bérengère 2016-05-27
Tout avait plutôt bien commencé, mais je me suis aperçue assez vite que je n'arrivais absolument pas à m'attacher au personnage d'Amory Clay. Malgré tous les drames et évènements qui jalonnent sa vie, elle paraît détachée de tout, comme si elle voyait les choses à distance, derrière un objectif peut-être. Il y a aussi ces longs passages irritants et peu utiles sur les vêtements qu'elle porte, chaque nouvelle scène nous déclinant ses tenues (manteau en poils d'écureuil, chemise crème à col pelle à tarte). Et puis arrivée à la moitié du livre, j'ai commencé à me poser des questions sur ces photos, toutes floues, mal cadrées, surexposées, sans grand intérêt...bizarre pour une photographe professionnelle. En tant que femme, le fait qu'elle doive TOUS ses emplois à ses amants m'a gênée aussi, mais peut-être était-ce dû à l'époque. Enfin, bref, javoue que je me suis un peu ennuyée. En tant que fausse biographie, je trouve l'exercice intéressant et l'ajout de photos très ingénieux, mais je n'ai tout simplement pas accroché et cette biographie de femme écrite par un homme (ce personnage de "clay" que Boyd façonne comme de l'argile ?) m'a semblé finalement assez artificielle. Dommage. Je retiens surtout de cette lecture un exercice fascinant sur la fiction, le travail de l'écriture, la question de la place de la vérité ou de l'invention dans le roman et son importance.
pas lu Thibaud 2017-04-20
Pas eu le temps.
Sabine 2016-12-29
J'ai bien aimé. Je trouve toujours intéressant de cheminer dans l'histoire dans le cadre d'un roman. Toutefois arrivée au milieu, j'ai eu l'impression que l'histoire pourrait ne jamais finir... toujours repartir sur autre chose et je suis passée à un autre livre.
Retard Valentine 01-Aug-2016

Le maître et marguerite - Mikhael Bulgakov - Janis 7 0 5

Retard Rémy 01-Aug-2016

Jacqueline 2017-02-23
Avec ce roman, j'ai renoué avec la literature Russe. C'est exuberant et extreme. J'ai rit à gorge déployé et j'ai complètement embarqué dans ce récit loufoque. Par la suite j'ai lu L'Idiot de Dostoïevski que j'ai trouvé beaucoup plus hermétique que Boulgakov.
Ludo 2017-04-16
pas inintéressant à petite dose mais j'ai abandonné à la moitié.
Retard Mathilde 01-Nov-2016

Retard Muriel 01-Dec-2016

pas lu Vincent 2017-04-21

Retard Jean Martial 01-Feb-2017

Janis 2017-03-19
Roman que je revisitais après une découverte à l'université, j'avoue que le temps a fait son oeuvre sur ma lecture! J'avais le souvenir d'une prose magique, ensorcelante, épatante, ironique au nième degré. Ce que j'ai retrouvé grosso modo, mais avec une lourdeur et une longueur dont je ne me souvenais pas...Je maintiens quand même que Mikhaïl Bulgakov est un écrivain hyper créatif qui s'est imaginé tout un monde surnaturel qui soulevait la russie soviétique au-delà de ses maux quotidiens qui ont duré pendant de longues années. Rocambolesque et parfois confus? Peut-être parce qu'il a été plusieurs fois réécrit et retravaillé entre 1928 et 1940. De l'autre côté du roman, il s'est plongé dans la tête de Ponce Pilate, cet homme qui a eu une si grande influence sur l'histoire, pour y découvrir un être affligé par les grands hauts et bas de l'expérience humaine, la complexité et les contrastes de la pensée et des émotions, ainsi que les aléas de la santé mentale. J'ai trouvé fascinante cette tentative d'imaginer et recréer cette époque historique dont on a que des grandes lignes. Comme l'a dit sa troisième femme, "Aujourd’hui lorsque les gens sont à la recherche de la vérité en omettant de voir ce qu’ils ont dans leur âme, dans leur esprit et d’entendre la voix de leur conscience, l’œuvre de Mikhaïl Boulgakov est plus que jamais d’actualité." À la fin, je crois que je me suis réconciliée avec la démesure du roman en me disant que c'était proportionnel à la soumission extrême que vivait Bulgakov en tant qu'artiste dans la dictature stalinienne. Comme bien d'autres artistes, il n'a pas été publié en Russie durant son existence sur Terre, et n'a été apprécié qu'après sa mort. Pour ceux qui n'auront pas le temps de le lire, ou voudraient le comprendre enfin : https://www.youtube.com/watch?v=Lxu2neysjWg (C'est la premièere partie de trois). La prochaine fois que vous serez à Moscou, on peut aujourd'hui visiter la Maison de Bulgakov, dans "l'appartement numéro 50 au quatrième étage", qui contient des expositions et une salle de théâtre qui présente ses pièces et livrets d'opéra. Pour finir, un des multiples aphorismes répandus en Russie qui provinnent de Bulgakov : "Ce sont des faits et les faits sont la chose la plus obstinée du monde."
Bérengère 2016-05-16
Roman binaire, d'un côté le récit classique et réaliste de la crucifixion de Yeshoua et le questionnement moral d'un Ponce Pilate qui l'a condamné à mort, de l'autre les aventures rocambolesques de Satan en plein coeur du Moscou des années 30 qui s'articulent autour du livre du Maître et de son histoire d'amour avec Marguerite. Autant vous dire qu'il faut s'accrocher : ça virevolte, ça crie, ça tremble, les dix plaies d'Égypte s'abattent sur Moscou en bien pire. Des scènes longues (très longues) et abracadabrantes dont il est parfois difficile de comprendre le sens et la finalité. Satan (Woland) et ses comparses (dont Béhémoth, l'énorme chat) se donnent un mal (eh oui !) infini à échafauder des plans tous plus compliqués les uns que les autres pour punir ceux qui leur résistent ou se venger des imbéciles. Dans quel but ? Cela reste souvent un mystère. Il y a des scènes percutantes et pleines d'humour où l'on sent tout le poids du système soviétique (la représentation de magie et d'hypnose collective, Marguerite qui vole nue au dessus de Moscou sur un balai de sorcière accompagnée de sa femme de chambre sur un cochon, le bal de Satan…) mais dans l'ensemble, c'est un roman ardu, pesant et parfois d'une absurdité telle qu'on est soulagé d'entamer un chapitre sur Ponce Pilate... c'est dire ! J'avoue que pour ma part, le plus simple a été de me laisser porter par la fantaisie incroyable de cette prose sans essayer de tout comprendre. Amis lecteurs que les longues listes de personnages rebutent, à vos papiers et crayons car on se perd aisément dans ce dédale de noms russes.
Thibaud 2017-03-10
J'ai failli abandonner plusieurs fois ce roman surréaliste totalement foutraque. On sent bien la satire et la parodie du régime soviétique derrière l'absurdité, mais ça n'est vraiment pas un livre facile. On le ferme en se disant WTF, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Par contre, c'est l'idéal pour trouver le sommeil...
Sabine 2017-04-20
Faute de temps je n'ai pas tout lu, mais j'ai bien aimé cette ambiance étonnante et fantastique qui me rappelle les romans de Carlos Ruiz Zafon sur fond de dictature espagnole.
Retard Valentine 01-Jul-2016

AMOURS - LÉONOR DE RECONDO - Bérengère 9 0 3

Retard Rémy 01-Jul-2016

Jacqueline 2016-08-17
J'ai adoré! parce qu'il y a quelque chose de magique et fluide dans l'écriture. C'est tout en douceur malgré le propos parfois très cru. Quelle époque terrible pour les femmes.
Ludo 2016-08-28
Très agréable à lire, et très juste me semble-t-il. Avec un petit coté Lady Chatterley.
Retard Mathilde 01-Oct-2016

Muriel 2016-12-14
quel beau thème et belle histoire! J'ai été fasciné par la passion des 2 femmes, aussi spontanément vécue! Après qqs semaines, il ne me reste plus bcp de souvenirs.
Vincent 2017-01-02
Agréable lecture qui mêle les rapports de classe, la sexualité, l'amour dans un drame provincial. Les personnages sont bien campés et évoluent à travers l'histoire qui reste assez simple.
Jean Martial 2017-03-05
Très émouvant à la fin (kleenex nécessaire). Un objet Céleste non identifié autour duquel tout tourne (donc un soleil!) mais que les autres personnages pré-galiléens n'identifient pas nécessairement comme tel. Est-ce que c'est le poids social qui empêche Céleste d'aller plus loin (elle semble avoir quelques cartes en main à un moment donné) ?
Janis 2017-04-22
Dure cette histoire, mais combien fidèle aux aspects sombres et illuminés de l'humanité. Liés par les moules sociaux de cette époque (classe et genre), les personnages principaux réussisent quand même à vivre des moments de bonheur et d'amour purs. La question qui me vient : même si aujourd'hui nous semblons bien plus libres que dans le passé, profitons-nous pleinement de cette liberté?
Bérengère 2016-06-03
Un roman tout en douceur et sensualité malgré la violence de l'histoire qu'il raconte. Servi par une écriture fluide, simple et musicale, par des phrases courtes sans emphase. Simplement le mot juste. Une peinture de la petite bourgeoisie de province au début du XXe siècle, de son hypocrisie, sa rigidité, de la froideur des sentiments, la lourdeur des conventions sociales qui pèsent sur tous ces personnages que même l'amour avec un grand A peine à élever au-dessus de leur condition. Victoire, prisonnière du respect de son rang, de sa place dans la société, de l'amour de l'argent et des images d'Épinal de cette vie bourgeoise reste capricieuse, portée par son égoïsme. Même libérée, de corps et d'âme, elle n'en revient pas moins au confort de son existence. Céleste, la domestique subit sa condition, son viol, puis la soumission physique et émotionnelle (vraiment volontaire?) à Victoire, la perte de son fils. Mais elle reste jusqu'au bout la plus forte et la plus digne. Un très beau roman.
Thibaud 2017-03-10
Léonor de Récondo décrit avec une grande sensibilité la puissance d'un amour absolu, irrationnel, mais surtout irrésistible entre deux femmes, allant à l'encontre des conventions sociales. Une passion défendue, mais fulgurante et totale qui se transmettra à l'enfant né de l'adultère et fera naître en Victoire un amour maternel qu'elle croyait impossible. Il y a donc plusieurs amours dans ce livre, mais on ne peut s'empêcher de se demander si Céleste n'est pas victime à la fois du maître et de la maîtresse de maison. C'est beau, puissant et très bien écrit.
Sabine 2017-02-01
Un beau roman, mais dur et violent. Que de souffrances... Le rapprochement des deux femmes est vraiment intéressant, mais rapide, ce qui rend l'histoire selon moi moins plausible, surtout à cette époque. Une belle découverte cependant
Retard Valentine 01-Jun-2016

Le Roman de Louise - Henri Gougaud - Thibaud 7 0 5

Rémy 2017-07-07
Passionnant
Jacqueline 2017-02-23
J'ai aimé cette écriture ampoulée et chargée vu le contenu, ça narrait bien. J'ai appris plein de choses sur la Commune de Paris. Quel engagement et quell courage.
Ludo 2017-01-08
Très content de découvrir cette Louise Michel et donc une station de métro parisien, de mieux connaitre cette époque et le mouvement communard. Par contre je n'aime pas ce style de phrase courte et donc je n'avais aucun plaisir à le lire. Bref content de l'avoir lu et content de l'avoir fini !
Retard Mathilde 01-Sep-2016

Retard Muriel 01-Oct-2016

Vincent 2017-04-21
Très plaisante biographie de Louise Michel, héroïne emblématique d'une période un peu cachée - et pour cause - de l'histoire de France. J'ai aimé l'écriture assez poétique, où perce une admiration mais aussi beaucoup d'humanité.
Retard Jean Martial 01-Dec-2016

Retard Janis 01-Jan-2017

Bérengère 2017-01-12
Gros, GROS coup de coeur que ce Roman de Louise car ce portrait de femme n'est pas un simple panégyrique de ce grand personnage si méconnu de notre histoire. Louise Michel est présentée ici dans toute son humanité : d'une intelligence redoutable, intègre, digne, courageuse et forte de ses convictions mais aussi cassante, intransigeante, incontrôlable. Ce sont tous ses défauts autant que ses qualités qui en font la combattante qu'elle est devenue, toujours au service des plus démunis et des opprimés, prête à sacrifier sa vie personnelle, refusant de plier devant l'injustice, se désolidarisant même de ses compagnons de lutte lors de sa déportation en Nouvelle-Calédonie pour se lier avec les canaques. Comment ne pas saluer son combat, sa soif de justice sociale, sa défense inconditionnelle des droits de l'homme et ne pas être révolté en lisant ces pages sur la Commune et le sort réservé à tous ceux qui rêvaient d'une autre société ? Ce portrait très juste est tout simplement magnifique.
Thibaud 2017-03-10
Je me suis passionné pour l'histoire de cette femme extraordinaire et Henri Gougaud a su donner vie à ce récit avec talent.
Sabine 2016-12-29
Je suis très contente d'avoir découvert la vie de Louise Michel, toutefois j'ai eu du mal à embarquer dans l'histoire... est-ce le style d'écriture?
Retard Valentine 01-May-2016

Les désorientés - Amin Malouf - Sabine 7 0 5

Rémy 2016-06-26
Intéressant mais aussi un peu agaçant, et je n'ai pas aimé la fin en queue de poisson.
Jacqueline 2017-02-23
Je n'ai pas eu de coup de Coeur, bien que le sujet m'ait touchée et intéressée. J'ai trouvé le style d'écriture pas naturel. les dialogues sont plaques pour faire passer les idées (qui sont intéressantes) mais c'est un essai ou un livre de philo-politique cache en roman. Un peu long.
Ludo 2016-12-28
J'ai bien aimé. Une bonne source de réflexion sur plein de thème autour des conflits en général, et du proche orient en particulier. J'avais pas trop aimé 'Samarcande' mais là j'ai aimé la mise en situation, l'écriture, le ton calme et modéré, et la pertinence des différents points de vue.
Retard Mathilde 01-Aug-2016

Retard Muriel 01-Sep-2016

Vincent 2017-04-22
J’ai adoré ce retour aux sources, ce grand écart entre Paris et un Liban qui ne dit pas son nom, entre deux possibilités de destin personnel, entre deux mondes si proches physiquement et si éloignés dans la vie passée de chacun des protagonistes. J’ai trouvé que toutes ces questions étaient traité avec une subtilité intelligente, qui reflète bien ce mélange de raffinement oriental et d'intellectualisme français d’étudiants d’une époque où les idées avaient plus de valeur que l’identité religieuse : « Nous étions des Camusiens, des Sartriens, des Voltairiens… Nous sommes devenus des chrétiens, des musulmans, des Juifs… » Pour un immigrant comme moi, ces questions prennent beaucoup de sens et le tact de l’auteur est là pour une plongée passionnante dans la lecture : « Tout homme a le droit de partir, c'est son pays qui doit le persuader de rester ». Vraiment un grand coup de cœur!
Retard Jean Martial 01-Nov-2016

Retard Janis 01-Dec-2016

Bérengère 2017-04-17
Très beau roman sur l'amitié, le temps qui passe, les choix qui séparent, la situation au Moyen-Orient avec des points de vue différents qui se mêlent dans des discussions apaisées, ce qui est rare lorsqu'on parle de ces conflits. À part quelques longueurs certainement dues à la forme épistolaire du récit, une magnifique lecture.
Thibaud 2017-04-20
Un roman sur la guerre, l'exil, l'amitié, l'amour, la religion, le rapport juifs et arabes, celui de l'Orient et l'Occident… C'est brillant, subtil, enrichissant. Et même si on n'a pas quitté un pays en guerre, on se reconnaît parfois en tant qu'immigrant dans les rapports aux amis et aux proches qu'on a laissé derrière. Lui est dés-orient-é et nous un peu défrancisés.
Sabine 2016-12-29
J'ai beaucoup aimé ces retrouvailles entre amis qui ont pris des chemins si différents, ces retours sur le passé : leurs (nos) vingt ans. Ces éclairages sur la situation actuelle au moyen orient sont vraiment importants, avec des phrases à nous rappeler : l'occident impose ses lois, il nous humilie.. ou encore la révolution a changé de sens.
Retard Valentine 01-Apr-2016

La chute des géants - Ken Follett - Valentine 7 0 5

Rémy 2016-06-26
Toujours un peu la même recette mais on s'il laisse prendre.
Jacqueline 2017-02-23
Belle saga, que j'ai lu avec grand intérêt. Les personnages et la trame historique font l'intérêt de ce roman. J'ai préféré les piliers de la terre du meme auteur, mais j'ai retrouvé son style avec bonheur dans La chute des géants.
Ludo 2016-10-06
Toujours intéressant de connaitre tous les détails de cette époque et le genre mi-histoire mi-roman permet de mieux rentrer dans l'époque et dans l'action. Dommage que les personnages deviennent un peu fade vers la fin.
Retard Mathilde 01-Jul-2016

Retard Muriel 01-Aug-2016

Vincent 2017-04-22
J’ai été immédiatement aspiré par la lecture de ce pavé qui porte sur une époque qui me passionne - le basculement entre deux mondes autour de la 1ère guerre mondiale - à travers la vie de plusieurs familles dans différents pays et qui ont toujours un membre présent lors d’un événement historique et qui se croisent à l’occasion. On peut trouver la recette un peu simple, mais elle fonctionne très bien et colore d’humanité les faits historiques importants. J’ai trouvé amusant de lire le chapitre sur le télégramme de Zimmermann le jour même du centenaire de l’événement! ;-)
Retard Jean Martial 01-Oct-2016

Retard Janis 01-Nov-2016

Bérengère 2017-04-19
Ce livre m'est tombé des mains après une centaine de pages. J'abandonne rarement un livre, mais je crois que je suis allergique à l'écriture un peu mièvre de Ken Follett.
Thibaud 2017-03-10
J'ai lu 355 pages de ce Harlequin historique cucul la praline et je me suis arrêté. Ken Follett a trouvé la recette miracle en mélangeant histoire, sentiment et sexe. Ce n'est pas du tout ma tasse de thé. J'ai trouvé ce genre de passages spécialement agaçants : "Maud se leva dès l’aurore et s’assit à sa coiffeuse pour écrire une lettre. Son tiroir contenait une réserve du papier bleu armorié de Fitz et son encrier d’argent était rempli tous les jours. Mon chéri, commença-t-elle, puis elle marqua une pause pour réfléchir. Elle aperçut son reflet dans le miroir ovale. Ses cheveux étaient ébouriffés et sa chemise de nuit froissée. Une ride creusait son front et les commissures de ses lèvres. Elle extirpa un petit morceau de légume logé entre deux dents..."
Sabine 2016-12-29
J'ai vraiment passé de bons moments à revivre cette période de l'histoire mondiale, en m'attachant beaucoup à chaque personnage et son histoire... C'est sur que le style d'écriture n'est pas riche, mais tout est fluide, c'est vraiment agréable à lire. Je ne prends pas la suite à la bibliothèque car j'aurais du retard dans mes lectures du Vieux cercle!
Retard Valentine 01-Mar-2017