Noisy-le-Grand 2013
Le mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti - Marianne 5 0 2
Sylvie 2013-06-12
"Ah l'amour! J'ai lu avec facilité le mec de la tombe d'à côté, passé un bon moment, ri de bon cœur... Un peu de cocasserie et de légèreté font beaucoup de bien. Suspens, on a envie de savoir ce que ces 2 là que tout oppose vont bien pouvoir fabriquer de leur histoire d'amour. J'ai beaucoup apprécié l'espace offert au lecteur à la fin du livre, espace de liberté qui m'a permis d'inventer ma propre fin. Au delà du côté plaisant, je me suis posée la question de savoir si j'habitais effectivement ma vie. Impossible cependant dans ce contexte de rester sérieuse trop longtemps alors j'ai préféré me demander si mes boulettes étaient mangeables ou si je comprenais au moins 2 phrases d'affilée de "Lacong"... A bientôt pour de nouvelles aventures! Sylvie "
Florence 2013-07-22
C'est un livre bien sympathique. Je ne sais pas bien quoi dire de plus, mais j'ai passé un bon moment de lecture.
Natacha 2013-07-28
J'ai beaucoup aimé ce livre très rafraichissant. Facile à lire, on a envie de savoir comment ils vont "s'en tirer", et du coup je l'ai dévoré. Ayant un beau frère éleveur bovin et une belle soeur (sa femme) institutrice, j'ai reconnu quelques réflexions que j'ai pu me faire à leur contact. Par contre, j'ai été déçue par le coté très manichéen de l'affaire. Ca m'a géné que ce gars soit si réfractaire à la culture. Par contre, l'extrème rigidité de l'emploi du temps de l'éleveur qui doit être au garde à vous pour la traite, je la vis tous les étés au moment des rencontres familiales qui sont rythmées par l'emploi du temps des vaches. Bref, en tout cas, on est de tout coeur avec eux... mais je n'ai pas aimé, contrairement à Sylvie, qu'on me laisse au milieu du gué à la fin sans savoir si oui ou non... Mais il parait qu'il y a une suite ??...
pas lu frédéric 2013-10-23
Je n'ai pas réussi à accrocher aux premières pages de ce livre. Du coup je n'ai pas poursuivi, peux être un peu trop léger par rapport à mon envie du moment (de cette époque )
Retard Maël 06-Oct-2013
Retard Brigitte 06-Nov-2013
l'île inconnue - José Saramago - Sylvie 6 0 1
Beau petit conte. Je retiens la ténacité et l'audace de l'homme, la porte des décisions, les rêves ... et je me promet de sortir de temps en temps de mon île! La maison des célibataires: petit livre bien sympa qui permet de décrocher pendant une petite heure de ton quotidien. Des histoires vraies: je ne sais pas trop quoi penser de ce livre à la fois dérangeant, triste et parfois drôle...
Sylvie 2013-10-30
Bon ce sont mes propositions donc évidemment j'adore en particulier l'île inconnue. Quant aux histoires vraies je comprends que cela choque ou dérange mais moi pas du tout. Vraies ou pas vraies, peu m'importe parce que je prends ça comme une façon de mettre du piment, l'auteure joue de l'ambiguïté, rien de plus. D'après moi on n'écrit jamais rien qui ne soit pas nous-même mais on transpose, on transcende...
Florence 2013-07-01
Malgré les problèmes de mise en page, on s'y retrouve à peu près. Je retiens la porte des décisions. Pour "10 histoires vraies" : textes intenses, j'aime bien, car ouvrent l'imaginaire. Mais j'aime pas que l'auteure dise que ce sont des histoires vraies et qu'elle soit en plus en photo, cela me donne l'impression d'aller dans son intimité, et je n'en ai pas envie. Pour "la maison des célibataires" : c'est un texte sympathique, mais trop court, surtout que c'était le 3ème petit livre d'affilée, et du coup, je me rends compte que j'aime bien les gros...
Natacha 2013-07-19
Le conte de l'ile inconnue : j'ai aimé la confiance en lui de l'homme qui cherche cette ile inconnue, et qui par son audace et sa tenacité, arrive à convaincre tout le monde de le suivre. J'ai aussi bien aimé la porte des décisions. Aimé aussi : "je pense qu'il faut sortir de l'ile pour voir l'ile." Et j'ai aussi aimé la pirouette finale. Plein de sagesse ! Des histoires vraies : +10 Je n'ai pas aimé ce livre qui m'a beaucoup dérangée. Je l'ai trouvé triste. Quelle tristesse cet abandon perpétuel ! Dérangeant. C'est probablement la taille (extrêmement courte) de chaque histoire qui m'a donné cette impression. L'auteur nous livre des petits récits trop courts pour avoir du sens s'ils ne sont pas vrais, et en même temps, trop courts pour qu'on puisse réagir. J'ai eu l'impression de prendre une gifle à chaque fois sans avoir le temps d'esquiver. Et j'aime pas prendre des gifles gratuitement ! La maison des célibataires : Beaucoup plus léger ce roman danois, même si je suis restée sur ma "fin". J'ai bien aimé, mais j'ai été frustrée que ça s'arrête comme cela. A part la stratégie de la maison de retraite, je n'ai pas bien vu où l'auteur voulait en venir...
frédéric 2013-10-23
j'ai beaucoup aimé ce conte charmant et plein de tendresse. J'ai oublié le titre exact des autres mais étonnamment j'ai beaucoup aimé l'histoire des célibataires qui m'a plongé dans cet univers rude et déconcertant. Ce dépaysement m'a fait du bien et je pense que l'humour contre balançant la rudesse de la vie m'a bien plu.
Retard Maël 06-Sep-2013
pas lu Brigitte 2013-09-23
Les contes, c'est toujours surprenant, trop court, mais ça trotte dans la tête où ça continue à chercher son sens. J'ai bien aimé le conte de l'ile inconnue. J'ai encore plus aimé la maison des célibataires que j'ai trouvé malicieux. Les personnages sont drôles. J'ai bien aimé aussi les dix histoires vraies, surtout les premières, les souvenirs reposant sur l'évocation d'un objet. Enfin, je viens de finir le mec de la tombe d'à côté. Je n'ai pas adhéré tout de suite, un peu agacée par cette histoire de deux personnages que tout opppose et qui vont forcément tomber amoureux, l'alternance un peu systématique des récits de l'un et de l'autre du même événement. Puis je me suis attachée à ces personnages et surtout à leur relation, finalement assez tragique. Tous ces ratages ces difficultés à lâcher sur des points, ces concessions qu'on fait qu'on est prêts à faire mais qu'on ne fait pas, cette belle relation qui finalement se détruit presque inexorablement et malgré un amour fort, c'est très touchant.
Le chant des sirènes - Mc Dermid Val - Florence 4 0 3
Non, ce n'est pas mon genre de livre. Cela va trop loin pour moi. Je n'ai pas besoin d'avoir tous ces détails des meurtres, non vraiment pas. Et si tous sont un peu tordu dans ce livre, l'auteur l'est aussi pour moi, et pas un peu... J'ai lu le livre jusqu'au bout, au début parce que je trouvais qu'il me fallait au moins lire un jour un polar jusqu'au bout, puis une fois bien dedans, je voulais évidemment connaître la fin... Je ne recommencerai pas tout de suite!
pas lu Sylvie 2013-10-30
Le chant des sirènes : J'avoue que je n'ai même pas essayé. Désolée, je n'ai aucune envie- particulièrement en ce moment- de me plonger dans l'univers glauque d'un sérial killer...
Retard Florence 06-Dec-2013
Natacha 2013-10-22
Voilà , ça y est, j'ai fini mon 1er livre du cercle de lecture. Un polar, comme on les aime... J'ai aimé me plonger dans l'univers tordu du tueur, et en particulier cheminer avec les différents personnages jusqu'à lui. Le cheminement est multiple, nous entrons dans son univers au travers de regards parallèles : le récit du tueur, l'enquête de police, celle du profileur, ... Ce que j'ai trouvé "rigolo", c'est que tous les personnages ont leur petit grain de "folie", leur jardin secret, leur zone d'ombre... Rien n'est simple : on finit par douter de tout et de tous... sauf du tueur ! Moi, en tout cas, j'ai été surprise au moment de la révélation, et si j'avais imaginé des choses, ce n'était pas celle là . Un polar qui sait allier suspens et psychologie des personnages. Une fois entré dedans, relativement addictif ! sans parler de la fin où on se demande bien comment xxxxx.... mais cela, c'est à vous de le lire !
Retard frédéric 06-Jul-2013
Retard Maël 06-Aug-2013
pas lu Brigitte 2013-09-23
J'ai lu le chant des sirènes pendant les vacances. J'avoue que j'ai trouvé ça un peu glauque et se complaisant dans les extrêmes de la barbarie. Malgré tout, on a envie de savoir qui est ce fou et l'enquête policière est intrigante. Mais je ne serais pas allée au bout si je ne m'étais pas sentie obligée, ce qui est bien aussi. Je lis à l'instant le commentaire de Natacha, et, "oui", d'un certain sens elle a raison ou je serais d'accord avec elle. Je n'ai peut être pas assez lu de romans de ce genre.
Les demeurées - Jeanne Benameur - Natacha 6 0 1
Les demeurées et Les insurrection singulières, de Jeanne Benameur, auteur que je ne connaissais pas, sont deux livres que j'ai beaucoup aimés, même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans la manière d'écrire de Jeanne Benameur (surtout avec 'Les demeurés'). Ce sont des livres qui nous font réfléchir sur des questions d'actualité (l'école, la mondialisation, le travail, ...) à travers des histoires remplies d'humanités.
Sylvie 2013-10-30
Les demeurés : J'ai été prise aux tripes. Cette façon d'écrire me connecte directement à mes émotions... Et quand en plus le sujet me touche et qu'il est traité avec intelligence je dis coup de cœur! Les insurrections singulières : J'ai aimé, pris un réel plaisir à le lire et pourtant me voilà pleine de critiques en particulier à propos de la seconde moitié du livre qui m'a semblée un peu facile en particulier l'intrigue amoureuse et cela m'a déçue.
Florence 2013-10-21
Les demeurées : Je l'avais lu il y a quelques années. J'en gardais le souvenir d'un beau livre, bien écrit. Je l'ai relu un peu vite je crois, mais j'ai retrouvé le plaisir de lire car la manière d'écrire me plaît et le sujet n'est pas banal. Le savoir comme une richesse personnelle mais aussi le savoir qui sépare des siens... Ce serait chouette qu'on en parle à notre prochaine rencontre, pour entendre ce que Brigitte s'est retenue d'écrire, pourquoi Natacha et Frédéric ont aimé et Marianne moins... Les insurrections singulières : j'ai beaucoup aimé ce livre, du coup, j'ai remonté mon avis à "coup de coeur". Je ne sais pas s'il était dans les livres qui circulent au départ ou si c'est le commentaire de Brigitte qui a incité quelqu'un à le mettre dans la boucle ? En tous cas, merci, c'était vraiment du bonheur de le lire. Je ne sais pas bien dire pourquoi, c'est bien écrit, simple, accessible et en même temps à la recherche du mot juste, celui qui touche, fait comprendre les émotions et l'intelligence des personnes, la réalité des situations, l'ampleur des rêves et des capacités humaines...
Natacha 2013-06-11
moi j'ai adoré mais c'est le mien !
frédéric 2013-06-12
Fulgurant !! un texte où les mots nous font sentir ce qui existe là les mots ne suffisent pas a conseiller en particulier aux mamans ;-)
Retard Maël 06-Jul-2013
pas lu Brigitte 2013-07-10
Avant même d'avoir terminé les Demeurées, je suis allée à la médiathèque prendre un autre livre de Jeanne Benameur. J'ai lu ""les insurrections particulières", que je recommande aux gens de TAE pour les réflexions sur le travail. Elle a écrit ce roman a partir de cercles de paroles avec les travailleurs d'Arcelor Mital. On y retrouve aussi la recherche sur le mot, la parole, comment ça nait, pourquoi ça nait, pourquoi certains la manient avec aisance, pourquoi elle se refuse à d'autres et les fait souffrir. Par rapport aux Demeurées, si on s'identifie à l'institutrice, et qu'on est assistante sociale, (ou volontaire ATD Quart Monde), bref, ce ceux qui veulent tant aider les gens à améliorer leur vie, on en prend pour son grade. Il y a de quoi se poser des questions. L'école doit elle vraiment être obligatoire pour tous. Qu'est-ce que c'est que cette dictature du savoir? J'ai été très émue par l'écriture et les personnages et j'ai pourtant ressenti quelques bémols dont je ne parlerai pas pour ne pas gacher la lecture de ceux qui n'en sont pas là .
Un cri d'amour ... - non plus sais pas - frédéric 4 0 3
Un peu déçue par ce livre un peu mielleux. J'ai eu du mal à le terminer, peut-être parce que j'avais vu le film et que le livre n'apportait pas beaucoup plus?
Retard Sylvie 06-Sep-2013
Retard Florence 06-Oct-2013
Natacha 2014-01-22
je croyais avoir fait un commentaire, mais visiblement pas... Du coup c'est un peu loin maintenant. J'ai beaucoup aimé et le livre ma touchée, même si j'ai finalement eu du mal à être complètement bouleversée par ce deuil. En effet, les manigances du jeune pour attirer "la belle" sur l'ile m'ont semblé tout sauf romantique et je n'ai pas pu y voir de l'amour. Du coup, leur relation m'a semblé construite sur un mensonge et ça m'a beaucoup gêné. et puis cette culpabilité par rapport à l'histoire qu'il raconte à la radio ... bref, finalement, je n'ai pas été effondrée par ce livre. Mais j'ai aimé.
Retard frédéric 06-Dec-2013
Maël 2013-06-12
pas lu Brigitte 2013-07-19
Ce matin en me réveillant j'ai tout à coup réalisé que je n'avais pas transmis le cri d'amour au centre du monde alors que je l'avais terminé depuis un moment. Est ce que mon subconscient cherchait à le garder? En fait, la couleur rose, le titre un peu ronflant, la première ligne et les rires qu'elle nous avait inspirés quand Frédéric l'avait présenté me laissaient craindre de pire des mélos et j'y allais prudemment. Le sujet se prête d'ailleurs au mélo et j'espère qu'un cinéaste n'a pas eu l'idée d'en faire un film parce q'il y a de quoi faire un mélodrame avec des musiques bouleversantes..... . Je ne sais pas si cet à priori a renforcé le plaisir mais j'en ai eu beaucoup à lire ce livre en fait très sobre, certes très triste, le mot est faible, mais cette tristesse est traitée avec beaucoup de respect et de délicatesse. Bref, j'ai beaucoup aimé.
Chroniques italiennes - jean-luc STENDHAL - Maël 5 0 2
Chroniques italiennes: Ce livre ne m'a pas du tout accroché, je l'ai donc abandonné après quelques pages de lecture... Commentaire sur Œdipe sur la route, de Henry Bauchau: C'est un livre qui ne m'attirait pas du tout et que je n'aurais jamais lu sans ce cercle de lecture. Mais quelle surprise! C'est un livre très poétique sur un homme, Œdipe, qui quitte sa ville à cause d'une histoire douloureuse et qui rencontre sur son chemin d'autres hommes et femmes qui à leur tour ont des histoires, parfois douloureuses aussi. Un récit plein d'humanité et de tendresse. Ce qui m'a beaucoup touché est la confession de Clios à Œdipe et comment la musique et la danse peuvent faire naître une amitié là où des mots sont impossibles.
Sylvie 2013-10-30
Œdipe sur la route : L'un de mes livres préférés. J'avais failli mettre un Bauchau dans le cercle mais comme ses livres sont denses j'ai eu peur que ce soit un peu court pour le groupe... Cette version d'Œdipe ouvre toute grande les portes de l'imaginaire, sa richesse est inouïe. Il rassemble tout ce que j'aime, la poésie, la mythologie, les contes, les rêves, la beauté, la profondeur... Les chroniques italiennes : Dommage, j'étais bien partie et malgré le grand nombre de personnages je m'étais plongée dedans avec délice et puis j'ai lâchée l'affaire pour des raisons techniques... C'est écrit en tout petit et je n'ai toujours pas fait faire mes lunettes. Bref c'est une grande fatigue pour moi de me concentrer sur des caractères aussi petits. J'ai fait passer... Je l'emprunterai à la bibliothèque quand je serai outillée...
Florence 2013-11-04
Oedipe sur la route d'Henry Bauchau Dès les premières pages, j'ai été ravie de retrouver les personnages d'Antigone : j'ai vu la pièce jouée en 2007 par les troupes enfants, ados et adultes de Noisy et je me demandais ce qu'avait vécu Antigone avec son père pendant qu'ils étaient sur la route... J'ai aimé le dialogue du chant et de la danse, l'histoire de la sculpture sur la falaise, comment les artistes parlent au coeur des êtres humains et leur apporte quelque chose d'essentiel qui leur permet de vivre... Chroniques italiennes : je n'avais plus lu cet auteur depuis les romans étudiés en cours de français. J'ai terminé les chroniques ce week-end, c'était devenu un défi. Ce fût sans ennui mais aussi sans passion. Un style, un contenu qu'on ne retrouve pas dans les livres contemporains. Ce sont des nouvelles, dont certaines n'ont pas été achevées par l'auteur. Il me semble que c'est un livre plus destiné aux passionnés de l'oeuvre de Stendhal qu'au grand public.
pas lu Natacha 2014-01-22
j'avoue ne pas avoir dépassé la 1ère histoire. Trop de tentations de livres passionnants autour de celui ci, et j'ai abandonné. j'ai eu peur de ne pas saisir ce qui faisait l'intérêt du livre, autour de l'italie. un jour peut être ...
Retard frédéric 06-Nov-2013
Retard Maël 06-Dec-2013
pas lu Brigitte 2013-06-17
Mon commentaire sur le livre: Oedipe sur la route de Henri Bauchau: Merci Maêl de m'avoir permis de lire ce texte que je n'aurais peut être pas eu le courage d'aborder sans le club de lecture. Oedipe n'a jamais existé et pourtant, beaucoup d' écrivains se sont attelés à le reprendre, à le revisiter, à le ré écrire à la lumière d'autres époques, d'autres points de vue.Sans compter Freud. Cet Oedipe là m'a fait penser à des personnes, qui parmi nous, aujourd'hui, et ça pourrait être nous demain, partent à la recherche du sens du malheur total qui les a frappés. Ils errent, ils marchent, continuent à vivre parce qu'ils n'ont pas le choix, sans savoir très bien vers où ils marchent et qui les y poussent. Oedipe marche, sans savoir ce qu'il cherche et trouve des bribes fragiles de réconfort, mais surtout, il rencontre des personnes qui lui redonnent de la force et lui permettent de continuer. Ils accueillent Oedipe, puis le laissent libre de partir mais ils seront toujours là en cas de besoin. Oedipe avance coûte que coûte. L'histoire, l'humanité avancent, malgré tout, et même quand on croit qu'elle est à bout . J'ai été particulièrement touchée par l'épisode central de la sculpture sur la falaise. Cette création, cette oeuvre a quelque chose de démesuré, de risqué, de terrible, et ce rapport à la matière peut rendre presque fou. Je pense à la cathédrale d'Amiens visitée samedi, et à toutes les cathédrales dont on se demande bien comment des hommes ont pu créer de telles oeuvres foisonnantes de sculptures, de détails, comme si ça n'allait jamais être assez grand, assez beau, assez haut, Le rapport de l'artiste à la matière qu'il travaille doit être un thème récurrent chez Henri Bauchau parce qu'il est aussi dans "l'enfant bleu" et dans un de ses derniers livres, paru peu avant sa mort, et que je n'avais pas aimé, à cause d'un style que je trouvais un peu excessif et grandiloquent.(le titre m'échappe, c'est une histoire de peintre). Mais c'est peut être qu'il essaie de dire cet excès qui mène l'humain à se brûler lui même, l'expérience limite, où la vie et la mort se touchent et combattent jusqu'à ce que le meilleur gagne. Je pense que je vais souvent repenser à ce texte, même si je suis bien sûre de ne pas tout avoir compris parce que c'est assez touffu, métaphorique, ouvert aux interprétations de chacun. Alors, on verra ce que chacun y a vu!!!!!"
L'Herbe des nuits - Patrick Mondiano - Brigitte 4 0 3
L'Herbe des nuits: "Le passée? Mais non, il ne s'agit pas du passée, mais des épisodes d'une vie rêvée, intemporelle, que j'arrache, page à page, à la morne vie courante pour lui donner un peu d'ombre et de lumière." Ce livre m'a pris à tel point que sur le quai d'une gare à Paris, j'ai laissé passer plusieurs trains pour Noisy-Champs... A lire d'un trait! Le monde commence aujourd'hui: J'ai bien aimé les bouts du livre où l'auteur parle du camp de Buchenwald, de ses rencontres avec certaines personnes dans ce camp, de la force de la poésie, ... Mais j'ai eu du mal avec ses longues réflexions sur l'enseignement, la cécité ...
Sylvie 2013-10-30
L'herbe des nuits Jamais je n'aurais essayé par moi-même ce type de livre alors merci à Brigitte de me l'avoir fait découvrir. Contre toute attente il m'a plu. J'ai eu parfois du mal car j'avais envie que ça mène quelque part, que l'intrigue prenne forme, que je découvre enfin le fond qui semblait m'échapper sans arrêt... Et puis j'ai accroché quand j'ai accepté ce à quoi l'auteur nous invite un genre de déambulation dans les rues. Finalement cela fait du bien d'arrêter d'analyser, de chercher du sens à tout prix et de se laisser simplement porter et de vivre la ballade en même temps que les personnages. Le monde commence aujourd'hui : Je ne sais pas. J'ai dû lire à peine les 10 premières pages et rien n'a retenu mon attention. Je n'ai pas trouvé le temps de persévérer et voulant éviter de faire prendre du retard au groupe, j'ai fait passer.
Florence 2013-10-07
Il ne risquait pas de m'arriver la même chose qu'à Natacha, je me suis énormément ennuyée à lire ce livre. C'est rare que j'abandonne un livre en cours de route, parce que je crains que l'essentiel m'échappe... Celui-ci est bien écrit, et c'est ce qui m'a aidée à aller au bout, mais je n'ai pas réussi à m'y attacher. J'attends de vous voir pour que vous m'aidiez à découvrir à côté de quoi je suis passée... En pensant à vous, j'ai quand-même retenu une phrase page 69 : "plutôt que toujours soumettre les autres à un interrogatoire, il vaut mieux les prendre en silence tels qu'ils sont." Vrai pu pas vrai ? Dans quelles circonstances ? Cela me paraît intéressant de creuser un peu. Le monde commence aujourd'hui. J'en suis à un tiers du livre à peu près. Je me dépêche de le terminer pour le transmettre à Natacha. Première impression : c'est un peu longuet aussi.
Natacha 2013-10-23
L'herbe des nuits : en cours Le monde commence aujourd'hui ; Très étrange ce livre. je ne peux pas dire que j'ai aimé, parce que je l'ai trouvé décousu. Je n'ai pas trouvé le sens de lecture, et j'ai eu l'impression de me retrouver bringuebalée dans une histoire en tourbillon. Mais de temps en temps, il y avait quelques bons moments, et notamment toute cette humanité, le rapport à la poésie, l'acceptation de l'autre. Pour ceux qui n'ont pas eu le courage d'aller au bout, voici quelques passages que j'ai vraiment aimés : pour ceux qui veulent la surprise, ne pas lire la suite. p38 : lorsque l'auteur devient ami avec celui qui le vole. "on allait lui et moi se mettre ensemble pour ne plus voler. il allait devenir mon grand copain, mon frère, tout ce que nous serions capable d'inventer pour vivre mieux". p41 : "pendant ce temps, j'étais en train de découvrir un monde nouveau et dont la nouveauté était de ne pas comporter de jugement" p47/48 : a propos de la colère : "quand j'avais été capable de relayer ainsi la colère de Louis, celle ci tombait et mourait. ...Ses colères, c'était sa façon à lui de se chercher une famille." p92 : j'entends les sceptiques gronder : "il ne nous fera pas croire qu'ils se nourrissaient de poésie".
Retard frédéric 06-Oct-2013
Retard Maël 06-Nov-2013
Retard Brigitte 06-Dec-2013