Les amis de Dufferin 2012

Je trouve ce livre (cette conférence) passionnnant, certes un peu difficile à lire le soir avant de se coucher...mais parfait pour un dimanche au calme dans le jardin. Je conseille de passer l'introduction et d'y revenir éventuellement après avoir lu le reste du livre.
L'auteur attire l'attention sur l'épuisement des ressources culturelles (en plus de l'épuisement des ressources naturelles) "sous le rouleau compresseur de la standardisation".
Cette conférence met des mots sur la problématique du tourisme dans les pays pauvres : l'aliénation d'un peuple par rapport à l'autre, le jeu malsain, la notion de simulacre et de pseudo identité qui se développe chez les visités.
J'aime l'idée de connivence qu'il introduit, plutôt que de connaissance, plaçant les gens dans un rapport égalitaire, de compréhension réciproque (d'ailleurs c'est un peu ce que l'on fait dans les Université populaires Quart monde auquel je participe).
Aussi, à l'identité culturelle, il privilégie la fécondité culturelle et l'idée que la culture n'est pas figée, ni uniforme à un pays.
Face à l'évolution inéluctable, il suggère l'autoconsistence (autoproduction + autogestion), plutôt que la dépendence au tourisme. L'autoconsistence favorise l'affirmation de la dignité des gens.
Enfin l'ouverture sur le paysage est intéressante, la rencontre de celui-ci et non simplement sa traversée.
Bonne lecture